
Santé sexuelle reproductive: "An Te Kouman", un film de 52 min présente les réalités des grossesses précoces indésirées
Dans le cadre des 16 jours d’activisme pour l’élimination des violences faites aux femmes, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et Médecin du monde (Mdm) ont projeté le film documentaire de 52 min dénommé « An Te Kouman - Nos silences » de Grégoire Couvert le jeudi 14 décembre 2022, à l’Amphithéâtre de l’Institut national de la santé publique (Insp) sis à Adjamé.
Ce film révèle les risques et dangers encourus pour des avortements illégaux, éveille les consciences sur une réalité impitoyable dont il faut tenir compte pour mieux protéger les jeunes filles, victimes de drames sanitaires, psychologiques, de stigmatisation dans la société.
À cette occasion, Dr Diango Claudine, représentant le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba N'Gou, a invité à la mobilisation de tous pour sensibiliser les religieux pour leur adhésion au projet de loi sur la santé sexuelle et reproductive élaboré en Côte d’Ivoire en vue de son vote et adoption.
La directrice des soins infirmiers et maternels a déploré l’enregistrement de 5 000 grossesses précoces, dont le 2/3 en milieu scolaire qui ne poursuivent pas leurs études. Elle a aussi dénoncé le fait que de nombreuses jeunes filles ont recours à des méthodes illicites, clandestines d’avortement avec tous les dangers et risques encourus. Terminant, elle a invité les parents, la société et le gouvernement à prendre leurs responsabilités.
Pour rappel, les religions (catholique et musulmane) en Côte d’Ivoire disent non au projet de loi sur la santé sexuelle et reproductive, et sur la planification familiale adoptée à Abidjan en juin 1999 par le Forum des parlementaires arabes et africains sur la population et le développement pour harmoniser les législations en la matière en Afrique de l’ouest. La raison du refus, ce projet ne cadrerait pas avec leurs croyances.
Notons que cette rencontre fut un moment d'échange dans le cadre des 16 jours d’activisme autour du thème national livré par le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfant « tous activistes, tous solidaires pour mettre fin à la violence à l’égard de la femme et de la fille ». Un thème qui émane du thème mondial « Unir ! Activisme pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles ».