Biankouma : Front commun contre les mariages forcés et grossesses en milieu scolaire

Les jeunes filles ont pris l'engagement de se consacrer à leurs études pour éviter les grossesses en milieu scolaire. (Ph: Dr)
Les jeunes filles ont pris l'engagement de se consacrer à leurs études pour éviter les grossesses en milieu scolaire. (Ph: Dr)
Les jeunes filles ont pris l'engagement de se consacrer à leurs études pour éviter les grossesses en milieu scolaire. (Ph: Dr)

Biankouma : Front commun contre les mariages forcés et grossesses en milieu scolaire

Le 15/12/22 à 10:37
modifié 15/12/22 à 10:37
Le Projet plaidoyer pour la promotion d'une éducation de qualité et mettre fin au mariage des enfants, des grossesses en milieu scolaire a été lancé en présence des élus et autorités administratives.

« Chers parents, aidez-nous à mettre un terme au mariage des enfants et au mariage forcé. 3069 grossesses en milieu scolaire de septembre 2021 à mai 2022, c'est trop, et nous en sommes conscientes. C'est pourquoi toutes les jeunes filles de Biankouma et moi, prenons l'engagement aujourd'hui de nous consacrer à nos études, afin d'éviter les grossesses en milieu scolaire », a plaidé la jeune Assamani Dorcas, élève en Tle A2, au lycée Koumin de Biankouma.

C'était à l'occasion du lancement du Projet plaidoyer pour la promotion d'une éducation de qualité et mettre fin au mariage des enfants, des grossesses en milieu scolaire, initié par l'Ong GFM3. Selon la directrice de ce projet, Mme Yodé Robertine, en s'implantant dans le département de Biankouma, l'objectif est de mettre fin aux différentes pratiques susmentionnées, car elles empêchent les femmes de devenir des leaders pour le bonheur de la société.

« Nous sommes là pour accompagner nos petits frères pour une prise de conscience des avantages d'une éducation de qualité. À cet effet, nous avons organisé des ateliers de renforcement des capacités, de partage d'expérience et d'élaboration de plaidoyers », a-t-elle expliqué, assurant les parents et chefs coutumiers que les filles qu'elles ont encadrées porteront le message à leurs camarades, leurs parents et toute autre personne.

Une des jeunes filles recevant symboliquement des mains du préfet des serviettes hygiéniques sous le regard des responsables de l'Ong GFM3. (Ph: Dr)
Une des jeunes filles recevant symboliquement des mains du préfet des serviettes hygiéniques sous le regard des responsables de l'Ong GFM3. (Ph: Dr)



« Chers jeunes, nous sommes là, pas pour vous lancer la pierre, ni lancer la pierre à qui que ce soit. Mais pour une prise de conscience de votre part concernant la valeur de la jeune fille. Elle a une place dans la société. Elle est actrice de développement », a dit la cheffe de projet à l'endroit des jeunes garçons.

À en croire la Pca de GFM3, Mme Sadia Singa Honorine épse Véhi Touré, la structure compte 292 salariés permanents et intervient dans plus de 5000 villages, sur toute l'étendue du territoire. Elle est en train de se déployer dans la sous-région, notamment en Guinée, au Mali et au Sénégal. Elle œuvre dans le domaine de la santé, l'éducation et la protection des droits humains, de l'égalité homme et femme.

Pour elle, la cérémonie de sensibilisation du jour montre l'engagement de l'Etat de Côte d'Ivoire à accompagner le projet auprès des parents et autorités administratives.

« La question du genre et des droits des femmes font partie du domaine de nos actions prioritaires, à travers la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes pour la promotion du leadership féminin », a-t-elle déclaré pour faire comprendre la quintessence de l'existence de l'Ong GFM3.

Le préfet du département de Biankouma, Soro Fatogoma, a salué à sa juste valeur les actions de l'Ong GFM3. Car, a-t-il soutenu, « une femme bien éduquée, constitue une sûreté, un véritable rempart pour sa famille contre la pauvreté, un véritable agent de développement. »

Le maire de Biankouma, Gba Manigan Jean Jacques, a pour sa part invité les écolières à se concentrer sur leurs études. « L'école est votre lieu de travail. Travaillez pour avoir de bons résultats », a-t-il conseillé.



Le 15/12/22 à 10:37
modifié 15/12/22 à 10:37