Processus électoral: La Confédération des personnes handicapées plaide en faveur d’une meilleure prise en compte de ses membres

Processus électoral: La Confédération des personnes handicapées plaide en faveur d’une meilleure prise en compte de ses membres

Les membres de la Confédération des personnes handicapées de Côte d’Ivoire (Cophci) veulent désormais exercer « pleinement » leurs droits civiques dans le processus électoral. Ils l’ont exprimé le 3 décembre 2022, au siège du Conseil national des droits de l’homme (Cndh) à Abidjan-Cocody, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des personnes handicapées.

Au dire d’Alfred Kouassi, chef du « projet de renforcement de la participation politique et citoyenne des personnes handicapées dans les processus électoraux en Côte d’Ivoire », lors des élections, il arrive que les personnes en situation de handicap s’abstiennent d’exercer leur droit de vote ou le font sur la base des manipulations. Cela, en raison des inégalités dont elles sont victimes dans la mise en place du dispositif électoral.

« Nous entendons par meilleure représentativité, le fait d’avoir plus d’électeurs en situation de handicap inscrit sur la liste électorale. Mais également de voir des personnes en situation de handicap candidates, membres des bureaux de vote et de la Commission électorale indépendante (Cei), notamment en tant que commissaire pour la société civile des personnes en situation de handicap », a expliqué Alfred Kouassi.

1895 personnes handicapées intégrées à la fonction publique depuis 1997

Relativement à la Journée internationale des personnes handicapées, la présidente du Cndh, Namizata Sangaré, a par ailleurs indiqué que cette célébration s’inscrit dans le cadre de la Quinzaine des Droits de l’Homme organisée chaque année, du 1er au 15 décembre, par son institution.

Rappelant que le thème choisi cette année par les Nations unies est : « Des solutions transformatrices pour un développement inclusif : le rôle de l’innovation pour alimenter un monde accessible et équitable ».

Namizata Sangaré a aussi relevé qu’en Côte d’Ivoire, l’on note des avancées sur la situation des personnes handicapées. Notamment, au niveau de l’emploi avec le recrutement dérogatoire en « 2018 de 158 personnes en situation de handicap, 200 sur les années suivantes (2019, 2020, 2021 et 2022 en cours), ce qui porte à 1895 le nombre de personnes en situation de handicap recrutées de façon dérogatoire à la Fonction publique depuis le début de cette opération en 1997 ».

Toutefois, des préoccupations demeurent, a-t-elle souligné. Notamment, le cas des enfants en situation de handicap intellectuel qui ne sont pris en charge par « aucune institution spécialisée publique ».

C’est pourquoi, le Cndh invite les autorités à prendre les décrets d’application de la Loi N°98-594 du 10 novembre 1998 d’orientation en faveur des personnes handicapées de Côte d’Ivoire », pour adresser cette question.

Pour sa part, Eben-Ezer Agoh, représentant le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, a rappelé qu’il est ouvert un numéro vert - le 142 - au profit des usagers pour signaler tout abus ou situation de détresse des personnes en situation de handicap.

DANIELLE SERI (Stagiaire)