Visite de travail à Aboisso : Laurent Tchagba communique la vision de la nouvelle gouvernance du secteur des Eaux et Forêts à ses collaborateurs
Dans le cadre d’une visite de travail, le Ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba était dans le sud Comoé. Il s'est entretenu avec ses collaborateurs avant de se rendre le 25 novembre 2022 sur le fleuve Bia puis le 26 novembre sur le fleuve Tanoé frontière naturelle entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Il est allé faire le constat de la pollution de ces eaux du fait de l’orpaillage.

Dans le cadre des activités des Directions régionales et précisément concernant les activités réalisées, il ressort qu’en 2022, ces directions ont produit de manière cumulée 1.287.362 plants dont 308.626 mis en terre. Elles ont procédé à la saisie de 8 animaux vivants transférés au Zoo d’Abidjan et gérés une dizaine de conflits homme-faune. Il faut noter qu’elles ont identifié 27 ressources en eau et effectué des missions de surveillance des berges des cours.
Des patrouilles sur les sites d’orpaillage clandestin sont régulièrement organisées et ont permis de saisir et détruire plusieurs matériels d’orpaillage. Mieux des populations sensibilisées à la protection des ressources en eau, des espèces fauniques et de leur habitat, à la lutte contre les feux de brousse et à l’orpaillage clandestin.
Il faut signaler que l’ensemble des directions régionales rencontrent les mêmes difficultés liées à l’absence de bâtiments administratifs, à l’insuffisance de personnel technique et du matériel roulant ; l’insuffisance d’armes et de munitions ; l’insuffisance des budgets de fonctionnement ; l’absence de budget pour financer le reboisement dans tous les services et ; les difficultés d’obtention de terre pour le reboisement.
Atteindre 6,5 millions d’hectares de forêts d’ici à 2030
Félicitant ces collaborateurs pour les résultats obtenus, il s’est réjoui que leurs exposés aient pris en compte les trois axes du Ministère que sont les Ressources en eau, la Forêt et la Faune. Cependant le ministre Laurent Tchagba a estimé qu’au niveau des axes des ressources en eau et de la faune des efforts restent à faire. L’engagement que s’est fixé la Côte d’Ivoire, c’est d’atteindre 6,5 millions d’hectares de forêts d’ici à 2030, a insisté le ministre des Eaux et Forêts. Pour atteindre cet objectif, il a exhorté ses collaborateurs à intensifier le reboisement tant dans les forêts classées qu’en milieu rural.
S’agissant des forêts classées, il a rassuré la Sodefor du renforcement des moyens financiers et humains. Pour preuve, il a évoqué le lancement de la phase 2 du Projet d’Investissement Forestier (PIF2) d’un coût global de 94 milliards de FCFA financé par la Banque Mondiale. Et ce, pour permettre à la Sodefor de restaurer plusieurs forêts classées dégradées à travers l’agroforesterie.
En ce qui concerne l’obtention des terres pour le reboisement, M. Tchagba a rassuré ses collaborateurs sur les dispositions prises avec la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels. Il sera ainsi développé en synergie avec la Sodefor la production de plants nécessaires pour atteindre les 6,5 millions d’hectares de forêts d’ici à 2030. Abordant les axes de la faune et des ressources en eau, le ministre Tchagba a insisté sur le fait que le Ministère se dote d’une politique et une stratégie efficace afin de trouver des moyens pour développer ces deux axes.
Un recrutement en 2023 pour combler ce déficit de ressources humaines
A propos de l’insuffisance des ressources humaines, il a rassuré ses collaborateurs qu’un recrutement sera organisé en 2023 pour combler ce déficit. D’ailleurs, pour accueillir ces futures élèves, la construction de l’Ecole Nationale des Eaux et Forêt est prévu à Bouaflé.
Selon le ministre des Eaux et Forêts, en Côte d’Ivoire, le reboisement se fera désormais par objectif avec suivi-évaluation pour réussir la Stratégie de Préservation, de Réhabilitation et d’Extension des Forêts (Spref). Aussi a-t-il promis que les moyens logistiques et financiers nécessaires seront mobilisés pour tous les services du ministère. Et ce, pour les rendre plus opérationnels tout en insistant sur l’équipement et le renforcement de la Brigade Spéciale de Surveillance et d’Intervention (BSSI) et de la Police Forestière pour traquer les destructeurs des ressources naturelles.
Source : Dircom, Ministère des Eaux et Forêts