Zlecaf/Intégration régionale : La Côte d’Ivoire citée en exemple par l’OMC

Aïssatou Diallo, l’administrateur principal du portefeuille Afrique de l’ouest et océan indien, du Centre du commerce international (Itc). (Ph: Dr)
Aïssatou Diallo, l’administrateur principal du portefeuille Afrique de l’ouest et océan indien, du Centre du commerce international (Itc). (Ph: Dr)
Aïssatou Diallo, l’administrateur principal du portefeuille Afrique de l’ouest et océan indien, du Centre du commerce international (Itc). (Ph: Dr)

Zlecaf/Intégration régionale : La Côte d’Ivoire citée en exemple par l’OMC

Le 03/12/22 à 12:19
modifié 03/12/22 à 12:19
Pour le Centre du commerce international, le pays d’Alassane Ouattara constitue un modèle de réussite en matière d’intégration en Afrique.
La Côte d’Ivoire est «un très bel exemple d’intégration régionale», soutient Aïssatou Diallo, l’administrateur principal du portefeuille Afrique de l’Ouest et Océan indien, du Centre du commerce international (Itc), une branche de l’Organisation mondiale du commerce (Omc).

À Genève dans le cadre d’un atelier de formation initié par l’Omc et la Friedrich-Ebert-Stiftung (Fes), elle a instruit les journalistes, le 1er décembre 2022, sur le potentiel économique et commercial que représente la Zone de libre-échange continental africaine (Zlecaf).

La spécialiste du commerce international a, ainsi, évoqué les actions initiées par la Côte d’Ivoire dans le cadre de la mise en place de la Zlecaf dont la création d’un comité national (Cn Zlecaf). Toutefois, elle appelle la Côte d’Ivoire et les pays africains à la spécialisation pour rendre les économies plus dynamiques.

Aïssatou Diallo a donc encouragé, sur cette lancée, la création de chaînes de valeur. « La Côte d’Ivoire peut être sur le segment de la transformation et d’autres pays sur le secteur de la production. Aujourd’hui, il faut mettre en place des infrastructures ou des usines permettant de transformer les produits et les transporter sur le marché africain », conseille-t-elle.

Pour cette spécialiste, à l’échelle continentale, elle a expliqué que la zone de libre-échange constitue un atout majeur pour le développement économique du continent africain. Avec un potentiel d’environ 1,3 milliard de consommateurs, comme elle l’a rappelé. « La Zlecaf, c’est également un Pib de 3,4 milliards de dollars que pourrait apporter cette zone de libre-échange si on combine tous les Pib », a souligné Aïssatou Diallo.

Sur les opportunités que représente ce vaste marché régional, elle a indiqué aussi qu’il est pourvoyeur d’emplois. « C’est une opportunité pour les pays d’accroître le commerce des biens et des services », fait-elle remarquer.

Aïssatou Diallo, l’administrateur principal du portefeuille Afrique de l’Ouest et Océan indien, du Centre du commerce international (Itc), a saisi cette occasion pour encourager les entreprises africaines à exporter vers les marchés africains, c’est-à-dire à aller vers un commerce intrarégional.

A l’en croire, le Centre du commerce international (Itc), à travers son programme « One trade Africa », enregistre des résultats concrets. Notamment en ce qui concerne les outils d’analyse du marché. Elle précise que le rôle de cette institution est d’aider les entreprises, notamment au niveau de la bancarisation. Il s’agit de fournir des informations commerciales et des statistiques sur les marchés, à travers des outils spécifiques.

Cet accord va révolutionner l’Afrique

Aïssatou Diallo a, dans sa présentation, fait un bref rappel historique du commerce au sein de la zone de libre-échange. Huit pays (dont le Cameroun, le Rwanda, l’Égypte, le Ghana) avaient été sélectionnés pour la phase pilote dans le cadre de l’initiative guidée, lancée à Accra (Ghana), le 7 octobre dernier. Elle vise à tester l’environnement opérationnel, institutionnel, juridique et de politique commerciale dans la Zlecaf.

Elle a insisté sur les dispositifs que la zone de libre-échange va lancer en 2023. « Ils sont assez importants pour accroître le commerce intra-africain. Cela va permettre de lever les barrières qui existent et donc d’améliorer l’écosystème des affaires en Afrique », a-t-elle fait savoir.

Au sujet du protocole des femmes et des jeunes, elle affirme qu’il leur permettra d’avoir une meilleure intégration dans le tissu commercial sur le marché continental. « Ce protocole sera doté de dispositions spécifiques pour encourager un accès au marché africain. Il faut que la libre circulation soit effective », a-t-elle conclu.


Le 03/12/22 à 12:19
modifié 03/12/22 à 12:19