Transformation du coton : Le gouvernement vise la production de tissus écrus

Les participants à la rencontre thématique sur la compétitivité du secteur de la transformation du coton. (Ph: Dr)
Les participants à la rencontre thématique sur la compétitivité du secteur de la transformation du coton. (Ph: Dr)
Les participants à la rencontre thématique sur la compétitivité du secteur de la transformation du coton. (Ph: Dr)

Transformation du coton : Le gouvernement vise la production de tissus écrus

Le 02/12/22 à 13:39
modifié 02/12/22 à 13:39
La production ivoirienne du coton graine est de 559 483 tonnes en 2021. Au-delà de cette production qui a repris de l’élan, la relance de la transformation locale demeure un grand défi à relever.

C’est à l’effet d’avoir des repères pour le suivi de ce secteur hautement stratégique que l’Observatoire national sur la compétitivité des entreprises (Once) a organisé le vendredi 2 décembre 2022, à Abidjan, une rencontre thématique sur la compétitivité du secteur de la transformation du coton.

À l’ouverture du séminaire, le directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Économie et des Finances, Vassogbo Bamba, a indiqué que la problématique de performance se situe au deuxième stade de transformation.

« L’enjeu réside dans la production des tissus écrus nécessaires à l’industrie d’impression, ainsi que les fils pour l’artisanat. Ce, en vue d’avoir un système parfaitement intégré en matière de transformation du coton pour générer plus d’emplois et de valeur ajoutée », a-t-il fait savoir.

Afin d’encourager les initiatives dans le secteur du textile de manière générale, le gouvernement a annoncé la création d’une zone franche textile de 100 hectares à Bouaké, ainsi qu’à la zone industrielle dédiée au PK 24.

C’est pourquoi il a salué l’organisation de cette rencontre qui va permettre à l’Observatoire national sur la compétitivité des entreprises (Once) de déterminer des indicateurs pertinents de suivi et d’évaluation. « Votre concours est donc très attendu, au travers d’analyses rigoureuses, afin d’ouvrir des pistes d’amélioration pour un secteur du coton plus dynamique », a-t-il invité.

Déplorant que les produits obtenus, à savoir la graine de coton et la fibre de coton, sont livrés, pour le premier, entièrement aux entreprises locales de trituration et, pour le second, à plus de 95% aux marchés internationaux, principalement du Pakistan et du Bangladesh.

Les participants au séminaire. (Ph: Dr)
Les participants au séminaire. (Ph: Dr)



« Au troisième stade de la transformation, celui de l’ennoblissement et principalement de l’impression, notre pays ne manque pas d’arguments avec des entreprises de référence, notamment Uniwax et Tex-CI qui fonctionnent bien », a affirmé le représentant du ministre. Malheureusement, elles se fournissent à l’étranger pour obtenir les tissus écrus, matières premières indispensables à leur processus de production.

Quant au Secrétaire exécutif de l’Once, Youssouf Samassi, il a annoncé que sa structure s’est engagée dans une démarche pour connaître les orientations stratégiques de ce secteur.

À l’en croire, ses collaborateurs et lui ont fait de la recherche documentaire, rencontré des responsables de structures du secteur et élaboré un projet de document de travail qui a été soumis à l’analyse d’un groupe de travail constitué pour la circonstance.

C’est dans cette optique que le Secrétaire exécutif dit compter sur la précieuse collaboration de tous les participants au séminaire pour analyser d’abord les sujets de préoccupation présentés et formuler des recommandations à soumettre aux décideurs. Puis, définir des indicateurs pertinents de compétitivité et, enfin, mettre en place des outils performants pour le suivi et l'évaluation.



Le 02/12/22 à 13:39
modifié 02/12/22 à 13:39