Golfe de Guinée/Lutte contre la traite des personnes: Des acteurs définissent des axes d'action régionaux

La ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo (au milieu), a rassuré les acteurs régionaux. (PH DR)
La ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo (au milieu), a rassuré les acteurs régionaux. (PH DR)
La ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo (au milieu), a rassuré les acteurs régionaux. (PH DR)

Golfe de Guinée/Lutte contre la traite des personnes: Des acteurs définissent des axes d'action régionaux

Le 17/11/22 à 21:07
modifié 17/11/22 à 21:07
Fléau dévastateur. La traite des êtres humains mine les pays de la sous-région et porte atteinte à la dignité et au bien-être des populations. « C'est pourquoi toute action entreprise avec célérité et vigueur en vue de combattre ce phénomène rencontre notre totale adhésion », a rassuré la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo à l'ouverture le mercredi 16 novembre 2022, des travaux du comité de pilotage du projet d'appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du golfe de Guinée, à Abidjan-Marcory.

En présentiel et par vidéoconférence de plusieurs participants des six pays partenaires (Togo, Bénin, Côte d'Ivoire, Guinée, Ghana et Nigeria), la ministre de la Solidarité a déclaré que cette présente rencontre du Comité de pilotage (Copil) permettra d'améliorer les avancées dans la lutte contre la traite des personnes dans les pays du golfe de Guinée afin d'apporter les mesures correctives pour la maximisation des actions de lutte.

« Nous ne doutons aucunement que les représentants de chaque pays sauront vous relater, avec précision et de manière exhaustive, toutes les actions mises en œuvre avec le soutien de l'Union européenne et Expertise France, pour réduire l'impact de la traite des personnes sur nos populations. Cela dénote donc de l'importance du projet appui à la Lutte contre la traite des personnes dans les pays du golfe de Guinée pour nous », a précisé Myss Belmonde Dogo.

Et de noter que les résultats et les recommandations qui seront issus de ces travaux permettront une dynamisation générale des actions de lutte en synergie avec l'ensemble des acteurs et des partenaires.

À cette occasion, le ministre a rappelé que la Côte d'Ivoire, pour sa part, a pris la mesure du rôle important qui lui revient dans cette croisade contre ce fléau, vu sa position géostratégique. Ainsi, sur instructions du Président de la République, Alassane Ouattara, plusieurs outils de lutte ont été adoptés et mis en œuvre.

Les plus importants sont les suivants : la prise de la loi n°2010-272 du 30 septembre 2010 portant interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants et créant le Comité interministériel (Cim) et la création par décret n°2011-366 du 3 nov. 2011, d'un Comité national de surveillance (Cns), comme instruments de réponse holistique à la traite et aux pires formes de travail des enfants, et l'élaboration et l'adoption depuis le mercredi 14 septembre 2022 du Mécanisme national de référencement (Mnr ) et des Procédures opérationnelles standards (Pos) ainsi qu'une Stratégie nationale de Lutte contre la traite des personnes, assortie d'un plan d'action (2022-2025) et l'adoption de la loi N°2016-1111, du 8 décembre 2016, portant lutte contre la traite des personnes et créant le Comité national de lutte contre la traite des personnes (Cnltp).

L'ambassadrice de l'Union européenne en Côte d'Ivoire, Francesca DI Mauro a, quant à elle, déclaré que son institution est engagée à lutter contre ce phénomène qui est une source de financement du terrorisme.

Pour sa part, Jevic Civjeta, directeur par intérim du Pôle justice, gouvernance et démocratie à Expertise France, a affirmé que depuis 2019, sa structure a obtenu de l'UE et de la France un financement pour la mise en œuvre du projet d'appui régional à la lutte contre la traite des personnes dans six pays du golfe de Guinée pour une durée de quatre ans.

Après trois ans de mis en œuvre du projet, une évaluation à mi-parcours et une extension dans le coût d'une année supplémentaire portant la fin du projet à janvier 2024.

Ce séminaire, qui s'est 'achevé le jeudi 17 novembre 2022, permettra aux participants de faire le point sur la mise en œuvre du projet, de révéler les acquis et d'impulser une nouvelle dynamique dans la lutte contre la traite des personnes. Il faut souligner que ce Copil sera suivi de visites de terrain et de rencontres régionales.


Le 17/11/22 à 21:07
modifié 17/11/22 à 21:07