De nombreuses voix se sont jointes à celle de l’Onu le 16 novembre 2022, en marge des travaux de la Cop27 à Charm-El-Cheickh en Egypte, pour appeler à une action en faveur de la réduction des émissions de méthane - des gaz à effet de serre puissants mais à durée de vie assez courte. Parce que les niveaux de méthane ont bondi en 2021 de la plus grande quantité depuis le début des mesures dans les années 1980, selon l’Organisation météorologique mondiale (Omm).

« Le dernier bulletin sur les gaz à effet de serre montre que les niveaux de ce gaz continuent d'augmenter dans l'atmosphère. L'année dernière a vu la plus forte augmentation des concentrations de méthane depuis que nous avons commencé les mesures dans les années 1980. Les experts étudient pourquoi, mais c'est clairement un sujet de préoccupation », précise l’Omm dans son rapport.

Selon les scenarii de maintien du statu quo évoqués lors des travaux, les émissions de méthane devraient augmenter de 5 à 13 % d'ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2020. Ce, alors qu'elles doivent diminuer d'au moins 30 % pour respecter l'engagement mondial sur le méthane.

Si les émissions mondiales étaient réduites de 30 %, comme indiqué dans le Global Methane Pledge, le réchauffement serait réduit d'au moins 0,2°C entre 2040 et 2070, par rapport aux émissions de méthane projetées de référence, selon l’Omm.