Armées: Les experts militaires peaufinent les stratégies contre les cyberattaques

Les représentants des armées à ce séminaire invités à faire de bonnes analyses en vue de proposer une réponse concrète à ce fléau.
Les représentants des armées à ce séminaire invités à faire de bonnes analyses en vue de proposer une réponse concrète à ce fléau.
Les représentants des armées à ce séminaire invités à faire de bonnes analyses en vue de proposer une réponse concrète à ce fléau.

Armées: Les experts militaires peaufinent les stratégies contre les cyberattaques

Le 07/11/22 à 20:43
modifié 07/11/22 à 20:43
La guerre n’est pas essentiellement la confrontation directe via la prise d’armes. Elle se mène aussi sur le terrain du virtuel. Ce second aspect des conflits armés est devenu plus présent dans un monde rythmé par les innovations technologiques. C’est justement pour permettre aux armées africaines de se perfectionner dans le domaine du digital, en vue de contrecarrer toutes sortes de cyberattaques et de cyberterrorisme, que l’institut d’études stratégiques et de défense organise depuis, hier, à l’hôtel Palm Club à Cocody, un séminaire intitulé Session internationale de réflexion stratégique (Sirs).

Cette rencontre qui s'achève le 11 novembre est à sa 6e édition. A la cérémonie d’ouverture, le colonel-major Koffi Franck Hervé, président du comité d’organisation, a indiqué que l’objectif de cet atelier est de faire le diagnostic des systèmes de cybersécurité, des contraintes et faiblesses des différents secteurs d’activité et de définir des axes stratégiques basés les réalités africaines des armées du continent noir. « Les auditeurs s’appuieront, en la matière, sur les expériences réussies ailleurs, tout en tenant compte des incertitudes majeures liées aux menaces protéiformes qui pèsent sur nos pays aujourd’hui », a-t-il expliqué. Avant de préciser que ce sont 45 auditeurs et conférenciers internationaux issus de 25 pays et structures qui ont pris part à ces assises, aux côtés de 35 auditeurs et experts ivoiriens provenant de tous les secteurs stratégiques concernés par la question.
Le ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima, s’est fait représenter à ce séminaire par son directeur de cabinet, Jean Paul Malan. Celui-ci a fait savoir que l’avènement des Technologies de l’information et de la communication (Tic) et son développement rapide et incontrôlé ont donné naissance à de nouvelles formes de criminalité qui touchent tous les secteurs de la sécurité nationale. Pour lui, la sécurité et la défense ne sont pas seulement la protection du territoire, des personnes et des biens, c’est également la protection de l’économie, des administrations et des services essentiels de la société. « Nos pays doivent désormais intégrer dans leur stratégie de la lutte contre les fléaux qui peuvent compromettre le développement de nos pays, la cybercriminalité, en plus du terrorisme, du grand banditisme, de la piraterie maritime, etc. C’est-à-dire que notre sécurité doit s’adapter au fur et à mesure que les menaces apparaissent, se développent. Nous devons être à l’attaque, pas seulement dans un système défensif », a-t-il lancé aux participants. Et d'ajouter: "Nous attendons de vous une bonne analyse de la cyberattaque, une compréhension des modes opératoires, mais surtout, des réponses pratiques, réalistes et adaptées à notre environnement contre ce fléau." Le thème de ce séminaire est : « Technologie et sécurité défense : Quels enjeux pour l’Afrique. »


Le 07/11/22 à 20:43
modifié 07/11/22 à 20:43