C’est l’une des principales surprises de l’Abissa 2022. L’ancien, Augustin Bilin Ndamoulé, dont la voix a accompagné pendant de longues années les notes du tam-tam parleur sur la place publique, n’était pas de la partie. En lieu et place de cette figure emblématique de l’Abissa, l’on a plutôt retrouvé un jeune à la manœuvre. Qui, de sa voix fougueuse, faisait frénétiquement danser la foule dans la célèbre arène sableuse.

Par moments, l’ancien détenteur du micro retrouvait l’arène. Non pour tenir le micro, mais plutôt, pour exécuter des pas de danse. Selon Jean-Baptiste Amichia, président du comité Abissa, cette configuration inhabituelle s’explique par le processus de transmission initié dans le cadre de l’Abissa. « Cette édition de l’Abissa a vu la mise en place d’un processus de transmission.

Ce processus est appelé Kon Êyêlê (faire l’unité). Il s’inscrit dans une dynamique de perpétuation de la tradition de l’Abissa auprès des plus jeunes», a-t-il expliqué. Il a relevé l’importance pour le comité Abissa de s’assurer de la pérennité des rites et traditions à travers un processus de transmission efficace.

A la question de savoir si le vieil homme retrouvera un jour, à nouveau, le micro pour haranguer les foules, le président du comité Abissa a répondu que le processus ne signifie pas, pour autant, abandon .