
Betty Effinistand (2e à partir de la gauche) a dénoncé le non-respect par l’État de ses engagements financiers.
Betty Effinistand (2e à partir de la gauche) a dénoncé le non-respect par l’État de ses engagements financiers.
Écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire: Les fondateurs menacent de fermer le 7 novembre 2022
Si leurs revendications ne sont pas satisfaites avant le lundi 7 novembre 2022, les fondateurs des écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire se verront contraints de fermer leurs établissements à cette date. Cette décision a été prise par les présidents des faîtières de cet ordre d’enseignement à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire organisée au siège de la Feneplaci à Cocody, le mardi 25 octobre 2022.
Le porte-parole de la conférence des associations de fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques, Betty Effinistand a, dans la déclaration finale de la rencontre, dénoncé le non-respect par l’État de Côte d’Ivoire de ses engagements financiers. « Le déséquilibre budgétaire de notre secteur d’activité est permanent, donc structurel. Au total, l’État reste devoir à notre ordre d’enseignement : 110 milliards de F Cfa d’impayés de frais d’écolage pour l’année scolaire 2021-2022. Les passifs de l’année scolaire 2011-2012, validés après audit du cabinet Kpmg, sont de 1,6 milliard de F Cfa. Les passifs divers accumulés de 2001 à 2020 sont de 26 milliards de F Cfa », a indiqué Betty Effinistand.
Il a rappelé que les clauses financières des conventions en cours sont caduques depuis plus d’une décennie et que l’État traîne les pieds pour les actualiser. Le fondateur a également tenu à préciser que l’enseignement privé confessionnel et laïc détient plus de 78 % des infrastructures scolaires et plus de 55 % des effectifs d’apprenants.Le président de la Fédération nationale des établissements privés laïcs d’enseignement et de formation de Côte d’Ivoire (Feneplaci), Ibrahim Karamoko a, à son tour, marqué l’incapacité de la corporation à assurer la formation et l’éducation dans les établissements à compter du lundi 7 novembre si les préoccupations majeures ne sont pas satisfaites. Il a appelé à la mobilisation générale des fondatrices et fondateurs et engagé les délégués à informer les autorités locales de la décision de l’Ag extraordinaire.