Un atelier visant à renforcer les capacités techniques et managériales d’une vingtaine de jeunes filles entrepreneures ou étudiantes dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, pour en faire des femmes professionnelles compétentes dans ce secteur d’activité à fort potentiel, s’est tenu du 19 au 21 octobre 2022, à Grand-Bassam.

L’atelier qui avait pour invité spécial Almoktar Allahoury, directeur général de TotalEnergies Marketing Tchad et représentant pays de cette multinationale en Côte d’Ivoire, a été organisé par le groupe Sephis, dans le cadre du projet de formation professionnelle dans le secteur de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables (ProFERE), une initiative de la Coopération allemande.

Pendant plus de deux heures d’horloge, Almoktar Allahoury a partagé son parcours, ses rêves, son expérience dans les start-up puis de directeur général.

Sous le feu roulant des questions de Sefora Kodjo, directrice générale du Groupe Sephis, appuyée par les jeunes filles assoiffées d’apprendre, il a encouragé les mentorées à entreprendre dans le secteur des énergies renouvelables ; un secteur d’activité certes très masculinisé, mais où la femme peut se faire une place de choix.

« Nous avons le challenge start-upper qui a un fort accent pour le genre. Donc les candidatures des jeunes dames sont très encouragées. Il y a même le prix du meilleur projet porté par une femme que nous finançons et accompagnons techniquement à travers des incubateurs. Le message à nos jeunes dames, c’est de dire que se faire une place de choix dans ce secteur, c’est possible ! », a indiqué le manager. Qui a ajouté que son entreprise a de fortes ambitions pour être neutre en carbone à l’horizon 2050.

Le directeur général a levé le voile sur les mesures d’accompagnement que la multinationale a mis en place pour accompagner les entrepreneurs dans le domaine des énergies renouvelables. « Sur les start-upper, ce sont au moins 50 millions que nous dépensons. A côté de cela, il y a les bourses d’études que nous mettons à disposition des jeunes », a-t-il informé.

Pour Jean-Jacques Kouamé, directeur de composante dans le cadre du projet ProFERE, ce projet de formation professionnelle dans le secteur de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables vise à contribuer à une augmentation de la main d’œuvre qualifiée au niveau national.

A l’en croire, la Giz accompagne non seulement les acteurs au niveau étatique pour l’amélioration du cadre réglementaire mais également le secteur privé dans la mise en œuvre de mesures communes pour promouvoir les activités du secteur.

« C’est dans ce sens que la Coopération allemande a mis en place le programme de mentorat féminin dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Le programme vise à contribuer au renforcement des capacités des jeunes apprenantes, mais aussi pour pouvoir améliorer leur self-skills (leur savoir-faire) et leur savoir-être en s’inspirant des modèles féminins, donc des professionnelles actives qui exercent actuellement dans le secteur », éclaire-t-il.

Il précise que ce processus d’accompagnement va se poursuivre pendant plusieurs mois en vue d’apporter le soutien nécessaire aux jeunes filles, renforcer leurs capacités techniques pour faire d’elles des femmes professionnelles et compétentes dans les entreprises où elles pourraient s’insérer.

La Giz, dans cette dynamique, accompagne certains centres de formation comme le lycée professionnel de Jacqueville, le centre de formation professionnelle de Korhogo, les Universités de Cocody, Abobo-Adjamé, l’Inp-HB de Yakro et l’Institut pédagogique national de l’enseignement technique et professionnel (Ipnetp).

« Non seulement nous les avons équipés, mais nous avons aussi formé les formateurs. Actuellement, nous avons développé les référentiels de formation pour que l’offre soit en adéquation avec les besoins du marché », a éclairé Jean-Jacques Kouamé.

La formation s’est déroulée en présence d’une vingtaine de femmes expertes du secteur des énergies renouvelables.

Firmin NDri Bonfils