Lutte contre l’exploitation forestière illégale : Un accord conclu entre l’Ue et la Côte d’Ivoire

Koen Doens et le ministre Laurent Tchagba se félicitent de cette collaboration. (Ph: Dr)
Koen Doens et le ministre Laurent Tchagba se félicitent de cette collaboration. (Ph: Dr)
Koen Doens et le ministre Laurent Tchagba se félicitent de cette collaboration. (Ph: Dr)

Lutte contre l’exploitation forestière illégale : Un accord conclu entre l’Ue et la Côte d’Ivoire

Le 21/10/22 à 08:18
modifié 21/10/22 à 08:18
L’Union européenne et la Côte d’Ivoire ont conclu les négociations d’un accord de partenariat volontaire (Apv) sur l’application des règlementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux forestiers (Flegt), hier, à Noom hôtel à Abidjan-Plateau.

L’accord contribuera à améliorer la gouvernance forestière, à lutter contre l’exploitation forestière illégale et à soutenir les efforts de la Côte d’Ivoire dans la gestion de ses ressources naturelles.

« L’accord que nous avons paraphé contribuera à ce que le bois produit en Côte d’Ivoire et commercialisé vers l’Union européenne, le marché intérieur ivoirien ou d’autres marchés régionaux et internationaux soit légal. Ces efforts s’inscrivent pleinement dans la stratégie de l’Ue visant à favoriser les chaînes de valeur durables et les connexions fiables au service du pays », a laissé entendre Laurent Tchagba.

Le ministre des Eaux et Forêts a, par ailleurs, expliqué que la conclusion des négociations qui s’est matérialisée avec le paraphe est une procédure administrative qui confirme que les deux parties adhèrent au contenu de l’accord. Ajoutant que la prochaine étape pour la Côte d’Ivoire et l’Ue consistera à signer, puis ratifier l’accord de partenariat volontaire (Apv), rendant ainsi les engagements de l’accord juridiquement contraignants.

Il a souligné que le secteur forestier représente la quatrième source de recettes d’exportation en valeur et demeure un gros pourvoyeur d’emplois, avec environ 50 000 emplois directs. L’Ue est un marché d’export important pour la Côte d’Ivoire, représentant 50% des exportations formelles.

C’est dans ce sens que l’accord va améliorer la conception et le fonctionnement des lois et politiques forestières et mettra en place un système de vérification de la légalité du bois, pour assurer que tout le bois commercialisé depuis la Côte d’Ivoire est légal.

Koen Doens, directeur général pour les partenariats internationaux (Intpa) à la Commission européenne, pour sa part, a indiqué que cet accord avec la Côte d’Ivoire est une étape importante dans les efforts de l’Ue pour promouvoir la gestion durable des forêts, lutter contre l’exploitation forestière illégale et la déforestation. Et construire des partenariats avec des pays producteurs afin de s’assurer que tout le bois qui entre sur le marché européen est légal.

Faut-il le souligner, les accords de partenariat (Apv) sont un élément clé du plan d’action de l’Ue relatif à l’application des réglementations forestières et aux échanges commerciaux, visant à enrayer l’exploitation forestière illégale. Chaque Apv est un accord commercial négocié entre l’Ue et un pays exportateur de bois partenaire et qui devient juridiquement contraignant dès sa ratification.

Le but de l’Apv: s’assurer que le bois et les produits importés par l’Ue en provenance du pays partenaire soient conformes aux lois du pays. C’est donc cet accord que la Côte d’Ivoire est en train de ratifier pour protéger non seulement ses exportations de bois, mais aussi lutter contre l’exploitation illégale et promouvoir la durabilité du commerce du bois.


Le 21/10/22 à 08:18
modifié 21/10/22 à 08:18