Crise anglophone au Cameroun: le «statut spécial», une mutation institutionnelle controversée

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Crise anglophone au Cameroun: le «statut spécial», une mutation institutionnelle controversée

Le 15/10/22 à 07:31
modifié 15/10/22 à 07:31

Trois ans après la tenue du « grand dialogue national », la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a gagné en complexité. L’octroi du « statut spécial » à ces deux régions anglophones est loin de faire l’unanimité sur son efficacité à ramener la paix dans cette partie du pays où sévissent, depuis six ans, des groupes armés sécessionnistes.

C’était, à bien des égards, un pari politique risqué pour le président Paul Biya. L’octroi d’un « statut spécial » aux régions anglophones du pays était apparu comme une des recommandations majeures du « grand dialogue national » (GDN), convoqué par le chef de l’État camerounais du 30 septembre au 4 octobre 2019 afin « d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations » des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Visiblement, le président Biya tenait à confondre ceux qui doutaient d’une volonté politique réelle à donner suite à cette préconisation. D’où la promulgation, en décembre 2019, de la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées, puis la signature, un an plus tard, du décret déterminant les modalités d’exercice des fonctions de « Public Independent Counciliator ».

Le premier texte indique clairement que « les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest bénéficient d’un statut spécial fondé sur leur spécificité linguistique et de leur héritage historique ». Ledit « statut spécial » « se traduit au plan de la décentralisation par des spécificités dans l’organisation et le fonctionnement de ces deux régions » et « par le respect des particularités du système éducatif anglophone et la prise en compte des spécificités du système judiciaire anglo-saxon basé sur la Common Law ».

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Le 15/10/22 à 07:31
modifié 15/10/22 à 07:31