Pêche illicite : Le plan national de lutte en cours d’actualisation

Les parties prenantes à la pêche engagées dans la lutte s’accordent à proposer un Plan d’action national. (Photo : Dr)
Les parties prenantes à la pêche engagées dans la lutte s’accordent à proposer un Plan d’action national. (Photo : Dr)
Les parties prenantes à la pêche engagées dans la lutte s’accordent à proposer un Plan d’action national. (Photo : Dr)

Pêche illicite : Le plan national de lutte en cours d’actualisation

Le 14/10/22 à 06:40
modifié 14/10/22 à 07:00
Une trentaine d’experts du secteur de la pêche sont réunis en atelier, du lundi 10 au vendredi 14 octobre à Abidjan-Plateau, pour revisiter les écarts identifiés dans le plan d’action national de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non-règlementée (Pan-Inn).

En procédant à l’ouverture de l’atelier, Gouromenan Kouakou Assoumany, directeur de cabinet de Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques, a renouvelé sa gratitude aux partenaires techniques et financiers notamment la Fao et toutes les organisations internationales pour leur constant soutien à la Côte d’Ivoire dans le cadre de l’exécution de plusieurs projets et programmes dans le domaine des ressources animales et halieutiques.

Il a indiqué que la pêche est un secteur stratégique qui assure à la population ivoirienne, surtout les couches les plus défavorisées, l’accès à des protéines d’origine animale à des prix abordables. « La pêche maritime procure des emplois et des revenus à un nombre de plus en plus élevé de femmes et d’hommes. Cependant, la vitalité de ce secteur est mise à mal par le développement multiforme des activités de pêche illicite, non déclarée et non réglementée dans le golfe de Guinée », a-t-il ressorti.Avant de relever que la pêche illégale est un fléau provoqué par l’absence d’une bonne gestion de la pêche ainsi que par des politiques de pêche non contrôlée.C’est pourquoi, dit-il, mettre fin à la pêche illégale nécessite une coopération et une collaboration à plusieurs niveaux. « La Côte d’Ivoire en est victime et ses moyens sont encore limités. Notre stratégie s’inscrit donc dans la politique nationale relative à l’action de l’État en mer, en développant le partenariat avec les autres administrations impliquées et s’appuie sur la coopération sous-régionale et internationale », a-t-il soutenu.

Il a ajouté que c’est dans cette dynamique et conformément aux instruments internationaux de gouvernance qu’en septembre 2019, la Côte d’Ivoire a ratifié l’Accord de 2009 de la Fao relatif aux mesures du ressort de l’État du port (Amrep) visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche inn.

La Côte d’Ivoire se dote d’un centre de surveillance des pêchesLa Côte d’Ivoire s’est dotée d’un centre de surveillance des pêches d’une valeur de 827 millions de FCfa avec l’appui de l’Union européenne afin de renforcer le suivi, le contrôle et la surveillance des activités dans la Zone économique exclusive (Zee).

En dépit de la mise en œuvre du Plan national de lutte contre la pêche illicite, non déclarée, et non réglementée 2015-2019 (Pan-inn) et les efforts consentis par la Côte d’Ivoire, le pays est de plus en plus une cible privilégiée des braconniers de la pêche, a déclaré le directeur de cabinet du ministre Sidi Tiémoko Touré.Pour trouver des solutions à ce phénomène, un atelier de travail virtuel avait réuni du 20 au 30 septembre 2021 les institutions publiques nationales impliquées dans la pêche en Côte d’Ivoire.

Il s’est agi pour les participants d’analyser les responsabilités internationales de la Côte d’Ivoire en tant qu’État du Port, du pavillon et côtier ainsi que les actions relatives aux mesures liées au marché.Les travaux ont permis d’identifier les écarts existants au niveau national entre les obligations internationales du pays et leur mise en œuvre et de faire des recommandations pour y remédier.Les principaux écarts identifiés concernent principalement le cadre juridique, la coopération et la coordination entre les administrations impliquées dans la lutte contre la pêche Inn, ainsi que le suivi, le contrôle et la surveillance (Scs).C’est pourquoi, il affirme que l’atelier qui se tient s’inscrit en droite ligne de la vision de la lutte contre la pêche inn, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (Ponadepa) du ministre Sidi Tiémoko Touré.

Les travaux déboucheront sur des résolutions et des recommandations qui aideront à améliorer et à influencer significativement le rendement de l’administration des pêches dans la lutte contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée et les crimes associés aux activités de pêche.

Samy Gaiji, représentant résident de la Fao, a pour sa part, rappelé que depuis le premier trimestre 2021, plusieurs rencontres virtuelles et en présentiel se sont déroulées avec l’ensemble des administrations en charge de la pêche.

Elles ont permis aux acteurs de proposer des actions à mettre en œuvre pour une gestion durable des ressources halieutiques.D’où l’importance de cet atelier pour actualiser le Plan national de lutte contre la pêche Inn et proposer un projet d’arrêté de mise en œuvre des mesures nationales de l’État du port, en application du décret 2021-790.


Le 14/10/22 à 06:40
modifié 14/10/22 à 07:00