Pauvreté: D’ici 2030, près de 600 millions de personnes risquent de vivre avec moins de 2,15 dollars par jour, selon la Banque mondiale

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Pauvreté: D’ici 2030, près de 600 millions de personnes risquent de vivre avec moins de 2,15 dollars par jour, selon la Banque mondiale

Le 06/10/22 à 17:54
modifié 06/10/22 à 17:54
Dans son dernier Rapport sur la pauvreté et la prospérité partagée, le Goupe de la Banque mondiale s'inquiète de ce que l'objectif d'élimination de l'extrême pauvreté dans le monde a peu de chances d’être atteint d'ici à 2030 en l’absence de taux de croissance record pendant le reste de cette décennie. D'autant plus plus qu'à l'échéance indiquée, près de 600 millions de personnes risquent de vivre avec moins de 2,15 dollars par jour. L'étude montre que la pandémie de COVID-19 a infligé le plus grand revers à l’action menée depuis 1990 pour faire reculer la pauvreté dans le monde et que la guerre en Ukraine menace d'aggraver la situation.

" La pandémie a fait basculer près de 70 millions de personnes dans l'extrême pauvreté en 2020, soit la plus forte augmentation en un an depuis 1990 et le début du suivi des chiffres de la pauvreté dans le monde. Cela signifie que 719 millions de personnes vivaient avec moins de 2,15 dollars par jour à la fin de 2020 ", précise le Rapport. Dans son étude, la Banque mondiale indique que ce sont les personnes les plus pauvres qui ont payé le plus lourd tribut à la pandémie. Puisque les pertes de revenu ont atteint en moyenne 4 % pour les 40 % les plus pauvres de la population, soit deux fois plus que pour les 20 % les plus riches.

L'Afrique subsaharienne abrite aujourd'hui 60 % des individus en situation d'extrême pauvreté dans le monde, soit 389 millions de personnes, peut-on lire dans le Rapport. Cette partie de l'Afrique possède le taux de pauvreté le plus élevé du monde, avec environ 35 % de la population, précise l'étude. Pour parvenir à mettre fin à la pauvreté à l’horizon 2030, tous les pays de la région devront maintenir un taux de croissance du PIB par habitant de 9 % par an pendant le reste de la décennie, selon les projections de la Banque mondiale.

Le défi est immense et les chances d'y parvenir sont très limitées, vu que leur PIB par habitant en Afrique subsaharienne a augmenté de 1,2 % en moyenne au cours de la décennie précédant la pandémie. Cela, sans oublier les nombreux facteurs endogènes et exogènes (conflit armée, mal-gouvernance, déficit infrastructurel, bas niveau d'intégration régionale et de coordination de projets structurants).

Le 06/10/22 à 17:54
modifié 06/10/22 à 17:54