Journée internationale du droit à l’avortement: Action pour les grossesses non désirées plaide pour l’adoption de la loi

Plus de 6 sur 10 de ces avortements sont à risque. (Ph: Dr)
Plus de 6 sur 10 de ces avortements sont à risque. (Ph: Dr)
Plus de 6 sur 10 de ces avortements sont à risque. (Ph: Dr)

Journée internationale du droit à l’avortement: Action pour les grossesses non désirées plaide pour l’adoption de la loi

Le 29/09/22 à 18:37
modifié 30/09/22 à 06:19
La Journée internationale du droit à l’avortement sécurisé a été décrétée le 28 septembre de chaque année. Cela, en vue de rappeler la fragilité du droit à l’avortement et mettre en lumière les disparités d’accès à la santé auxquelles les femmes font face à travers le monde.

A cet effet, une rencontre a été organisée, le mercredi 28 septembre, à Cocody, par l'Ong Action contre les grossesses non désirées et à risque (AGnDR ) et Ipas. Qui travaille pour la promotion des droits en santé sexuelle et reproductive (Dssr). Elle est engagée dans ce combat pour commémorer cette date en Côte d’Ivoire.

Selon Dr Honorine Adou, présidente de l’AGnDR, les droits en santé sexuelle et reproductive sont nécessaires pour l’épanouissement physique, mental et social des individus. Pour elle, ce sont des droits fondamentaux dont les humains devraient jouir sans condition ni contrainte.

Car, dit-elle, « le taux de mortalité qui était de 614 décès pour 100.000 naissances vivantes selon l'enquête démographique et de santé (l’EDS 2012) est passé à 645 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2015 (PNDS 2018-2022). Selon la dernière enquête Performance monitoring for action (Pma) publiée, 4% des femmes en âge de procréer ont recours à l’avortement chaque année. Soit 230 000 avortements par an. Plus de 6 sur 10 de ces avortements sont à risque, selon la même étude. Et ce, avec des méthodes de sources non cliniques ».

A en croire Dr Honorine Adou, à cause de ce tableau peu reluisant pour l’image de la Côte d’Ivoire, les Organisations de la société civile (Osc) ivoiriennes militent pour l’adoption d’une loi sur la santé reproductive qui permettra de réaliser les objectifs de développement durable (Odd) 2030, garantir l’équité sociale et la protection de l’environnement.

Elle permettra l’accès aux services reproductifs et la réduction de la mortalité maternelle.

Autrement dit, elle plaide pour une offre de services complets de santé sexuelle reproductive qui prend en compte l’avortement sécurisé. Ce qui passe par l’amélioration du cadre juridique sur l’avortement. Notamment l’article 425 et suivants du code pénal.

« Pour traiter de manière efficiente la question des avortements non sécurisés et de la mortalité maternelle, il nous faut arriver rapidement à la prise de cette loi tant attendue sur la santé de la reproduction et la planification familiale ». Après quoi, elle a lancé un cri du cœur au gouvernement afin que la voix des femmes soit entendue.

Quant à la vice-présidente du Conseil national des droits de l’homme (Cndh), Dr Marie Paule Kodjo, elle a, au nom de la présidente Namizata Sangaré, encouragé cette organisation qui milite pour une meilleure prise en charge des grossesses non désirées et pour la promotion des droits en santé sexuelle reproductive en Côte d’Ivoire.

« L’accès à des services d’avortement sécurisé, comme outil fondamental et non négociable pour garantir les droits humains de chaque femme et fille, dans une région ou un pays, mais aussi dans le monde s’impose pour mitiger les mortalités maternelles et infantiles », mentionne-t-elle.

Après quoi, un film documentaire intitulé ‘’Safe engage’’ a été projeté. Rappelons que Depuis le 26 septembre, et ce jusqu’au 11 octobre, des activités de sensibilisation, des panels, des émissions radio et autres se déroulent à Abidjan Soubré, Man et Agboville dans cette optique.


Le 29/09/22 à 18:37
modifié 30/09/22 à 06:19