Mali: Impossible de recevoir du pétrole depuis le Niger pour le moment

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Mali: Impossible de recevoir du pétrole depuis le Niger pour le moment

Le 27/09/22 à 17:40
modifié 27/09/22 à 17:40
"J'ai l'honneur de porter à votre connaissance de la suspension des autorisations de transit de produits pétroliers sur le Mali non destinés à la Minusma accordées aux usagers". C'est en ces termes qu'Harouna Abdallah, Dg des douanes nigériennes, a annoncé dans un communiqué publié depuis le 21 septembre 2022, la suspension l'importation de produits pétroliers vers le Mali depuis la Société de raffinerie de Zinder (SORAZ) située à près de mille kilomètres de la capitale nigérienne Niamey.

Cette mesure intervient dans un contexte de tension entre les deux voisins. Puisque dans son discours prononcé le 24 septembre à la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre malien par intérim Abdoulaye Maiga avait traité le Président nigérien, Mohamed Bazoum, "d'étranger qui se réclame du Niger". Le Chef du gouvernement malien répondait ainsi au Chef de l'Etat nigérien qui avait indiqué quelques jours plus tôt que les 46 militaires ivoiriens détenus au Mali ne sont pas des mercenaires comme prétendent les autorités de Bamako.

Il a également déclaré que la junte au pouvoir à Bamako a trahi son homologue ivoirien, Alassane Ouattara. Le disant, a indiqué que la brouille entre la Côte d'Ivoire et le Mali ne sont pas censées exister, parce que le Chef de l'Exécutif ivoirien avait constamment plaidé en faveur de la levée des sanctions de la Cedeao contre le Mali. D'autant plus que plusieurs Maliens sont établis en Côte d'Ivoire et que un épuisement prolongé des populations est contre-productive dans l'accompagnement du Mali dans son processus de retour à l'ordre constitutionnel et à un pouvoir civil.

Au moment de sa publication, la mesure de suspension de transit de produits pétroliers avait été justifiée par la volonté des autorités nigériennes de lutter contre la fraude. Même si la junte malienne avait déjà été invitée à la retenue par le ministre nigérien des Affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou, de passage à Paris en janvier 2022 et qui avait indiqué le pouvoir de Bamako fait preuve d'un " patriotisme frelaté".

Le 27/09/22 à 17:40
modifié 27/09/22 à 17:40