Tribune des Nations Unies : Le Mali est vraiment tombé bas

Le Colonel Abdoulaye Maïga, le 1er ministre par intérim de la junte malienne
Le Colonel Abdoulaye Maïga, le 1er ministre par intérim de la junte malienne
Le Colonel Abdoulaye Maïga, le 1er ministre par intérim de la junte malienne

Tribune des Nations Unies : Le Mali est vraiment tombé bas

Le 25/09/22 à 17:52
modifié 25/09/22 à 17:52
Quelle honte pour l’Afrique ! Le représentant des putschistes s’est offert en spectacle, samedi, à la tribune de l’Onu
Invectives gratuites. Petitesse révoltante. Bassesse de... bas étage. La scène qu’il a été donné de voir à la tribune de l’assemblée générale de l’Onu samedi 24 septembre dépasse tout entendement. Des gamins dans une bassecour garderaient plus de tenue. De décence. D’intelligence. Le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, a volé bas. Très bas.

Le discours qu’il a lu devant le monde entier était truffé d’injures. Le Secrétaire général de l’Onu, le Président en exercice de la Cedeao, le Président de la République de Côte d’Ivoire et celui du Niger ainsi que la France ont été les principales cibles.

Cadre pas tout indiqué pour des droits de réponse. La où on l’attendait pour poser les préoccupations du Mali et la vision du monde de ce pays d’Afrique de l’Ouest rongé par le terrorisme, le colonel Abdoulaye Maïga s’est livré à des droits de réponses imbibées d’injures à des sommités du monde telles que António Guterres, Alassane Ouattara, Umaro Sissoco Embaló et Mohamed Bazoum. En plus d’adresser une fl èche à la France.

Qu’a dit le Secrétaire général de l’Onu pour attirer le courroux des soldats qui ont braqué le pouvoir à Bamako ? Les militaires ivoiriens arrêtés au Mali ne sont pas des mercenaires. Juste cette vérité. Les Présidents de la Guinée Bissau, président en exercice de la Cedeao et du Niger se feront traîner dans la boue pour avoir aussi abondé dans le même sens.

Le dernier se verra même récuser sa nationalité. Or donc, il suffi t d’avoir un fusil à Bamako pour s’ériger en magistrat capable de retirer sa nationalité à un citoyen nigérien, de surcroit le premier magistrat. Incroyable.

Le référendum en Côte d’Ivoire a été voté à 93,42%. Dans ses égarements, le colonel Abdoulaye Maiga a parlé du referendum de 2016 en Côte d’Ivoire qui a permis au Président Alassane Ouattara de se présenter au scrutin d’octobre 2020.

Je concède à celui dont le maître à penser aujourd’hui est le sulfureux Franklin Nyamsi, son inculture. De toute façon, celui qui, même nommé Premier ministre, ignore les b a ba de la diplomatie, qui ne sait pas distinguer un discours de funérailles d’un discours de mariage, ne peut, au moment où il était dans les casernes, savoir ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. Rappelons-lui donc que le référendum de 2016 a été voté à 93,42%. Plébiscite donc.

Le Pdci de Bédié, le Fpi de Gbagbo et le Rdr de Ouattara avaient appelé à voter oui.Le pouvoir en France, une junte ? Le colonel Abdoulaye Maïga s’en est aussi violemment pris au gouvernement français, qu’il a qualifi é de «junte».

On peut ne pas aimer la politique extérieure de la France. On peut ne pas apprécier le Président Emmanuel Macron. Mais traiter son pouvoir issu d’élections que nombre d’Africains ont suivies depuis leurs pays, de junte, ce n’est pas sortir d’une jungle, c’est s’exposer à la risée de tous.

Le colonel Aboulaye Maïga a humilié le Mali.
Au nom de quel peuple ?

Je ne sais pas sur quelle base les gens utilisent le mot peuple. Le peuple, c’est l’expression d’une majorité. Qui ne se dégage qu’à l’issue d’une élection ou d’un référendum. Quand tu prends le pouvoir par la force, tu ne peux pas parler au nom du peuple. C’est une aberration. Tu diriges un gouvernement issu des armes et non du peuple.

Lorsque tu émets un point de vue, tu ne peux l’attribuer au peuple. Même si tu as l’impression que d’autres personnes le partagent. Parce que tu as un fusil ou un micro, tu ne peux pas dire que le peuple est derrière toi. Si tu veux le savoir, organise les élections. Or quand on en parle, tu deviens hystérique.

Pourtant tu continues de t’exprimer au nom du peuple. Avec quel mandat ? Tu continues aussi d’arguer que ton gouvernement de putschistes est le gouvernement du peuple souverain. Quelle énormité !



Le 25/09/22 à 17:52
modifié 25/09/22 à 17:52