Interview/ Beningo Cédric D’Alméida, directeur général, coach éducatif de la structure Cdab Compass : « Nous provoquons le changement désiré chez l’enfant»

Beningo Cédric D’Alméida, directeur général, coach éducatif de la structure Cdab Compass.
Beningo Cédric D’Alméida, directeur général, coach éducatif de la structure Cdab Compass.
Beningo Cédric D’Alméida, directeur général, coach éducatif de la structure Cdab Compass.

Interview/ Beningo Cédric D’Alméida, directeur général, coach éducatif de la structure Cdab Compass : « Nous provoquons le changement désiré chez l’enfant»

Le 24/09/22 à 12:41
modifié 24/09/22 à 12:41
M. le directeur général, vous venez de procéder au lancement du coaching éducatif en Côte d'Ivoire. De quoi s'agit-il concrètement ?

Le coaching éducatif c'est provoquer le changement désiré chez l'enfant, c'est comprendre l'enfant. C'est-à-dire comprendre l'enfant sur le plan personnel, comprendre son caractère, qui il est d'une part et d'autre part sur le plan émotionnel ou sentimental et enfin sur le plan psychologique. Lorsque ces trois paramètres seront bien réunis, bien regroupés, cela permettra à l'enfant d'être assis sur le point de vue instructif et pourra recevoir les cours et la pédagogie nécessaire qui lui permettront de réussir dans ses études ou dans son apprentissage.

Qu'est-ce qui a motivé le lancement d’un tel concept ?

Il faut dire que cela fait déjà une dizaine d'années que nous le faisons et nous avons constaté que beaucoup de nos parents ont tendance à orienter les enfants dans des filières qu'ils désirent d'une part. D'autre part aujourd'hui avec l'évolution du monde professionnel, beaucoup de parents n'ont plus le temps pour leurs enfants. Ce qui amène les enfants à la drogue, au sexe et tout ce qu'on connaît, toutes les dépravations. Mais il suffit parfois de comprendre l'enfant, de le guider, de l'aiguiller et d'amener les parents à cette harmonie. C'est la raison du coaching éducatif.

Le projet concerne les enfants. Mais c'est à partir de quel âge ?

C'est à partir de trois ans. Trois ans, quatre ans, l'enfant peut déjà démarrer. Dans la mesure où le parent a une activité professionnelle parce qu’à partir d’un an, un an et demi l'enfant commence à marcher, à deux ans il commence à s'exprimer donc à cet âge l'enfant observe quitte avoir dans quel environnement familial évolue l'enfant, et à partir de trois ans, quatre ans déjà il faut poser les bases. Les enfants, ce sont des éponges. Lorsque les bases sont bien posées l'enfant évolue mais lorsque les bases ne sont pas bien posées cela prête à confusion et devient un casse-tête pour le parent par la suite.

Quel est donc le contenu de la formation ?

Au-delà de la formation c'est plus un accompagnement. C'est surtout comprendre l'enfant, comprendre la famille. L'enfant ne fait pas ceci ou cela. Mais cette conséquence résulte d'une cause. Et c'est en fonction de cette cause qu'on amène à résoudre le problème. Parfois ce sont des problèmes familiaux internes, parfois c'est la pression professionnelle externe qui peut influer. Donc tous ces paramètres sont pris en compte, et on définit par la suite un accompagnement. Et nous conseillons le parent au moins sur deux mois d'accompagnement pour pouvoir mettre en place l'harmonie nécessaire dans la famille.

Avez-vous déjà fait cette expérience ailleurs ?

Bien sûr ! Avant d'arriver en Côte d'Ivoire. On l'a fait au Togo, au Sénégal et en France où nous avons eu des résultats. C'est vrai que l'environnement social change. Mais n'oublions pas que nous sommes tous des humains, nous avons les mêmes besoins. Donc la plupart du temps les problèmes sont les mêmes. Mais l'environnement change. On ne s'adapte pas après l'environnement, mais les solutions sont adaptées à toutes familles quelle que soit la couleur de la peau, les confessions religieuses ou encore les origines sociales.

Vous avez parlé de résultats. Est-ce qu'on pourrait savoir d'avantage ? Quel bilan dans ces pays ?

Lorsque le parent suit le processus convenablement comme je l'ai dit, à 99% l'enfant réussit. Quand je dis ce n’est pas forcément qu'il réussit dans ses études. Il réussit à trouver sa voie, il réussit à trouver son chemin, à ce qui le convient pour pourvoir s'épanouir et avancer dans la vie.

Mais comment se fait le recrutement? De façon individuelle les parents viennent vers vous ou bien vous êtes en collaboration avec quelques écoles ou des structures ?

Nous travaillons déjà à Abidjan avec quelques écoles de renoms. Nous sommes aussi en finalisation de partenariat avec d'autres écoles. Nous avons eu dans ces écoles des enfants qui soi-disant ne pouvaient pas réussir. Et notre méthode a permis à ces enfants de réussir, d'accompagner les parents, de permettre à ces enfants de se mettre en confiance et de pouvoir réussir dans leurs études et d'avoir de l'harmonie dans leur famille.

Monsieur le directeur, tout accompagnement ou formation à un coût. On peut savoir combien peut estimer le coût de cet accompagnement ?

Je dirais un investissement. Parce que lorsqu'on investit, on a un retour sur investissement. Donc par rapport à ce retour sur investissement il y a ce qu'on appelle l'analyse du besoin. Pour quelle raison vous venez nous voir ? C'est à partir de cette raison que nous allons établir de façon spécifique l'accompagnement nécessaire pour votre enfant. Et cette analyse du besoin revient à 35 000f pour les parents qui ne sont pas dans les écoles partenaires et 25 000 francs pour les parents qui sont dans les écoles partenaires.

Vous avez dit qu’à partir de trois ans on peut inscrire un enfant. Combien de temps va durer cet accompagnement ?

Ce n’est pas continu. Le but c'est de lancer l'enfant et lui permettre de trouver sa voie. Donc au bout de trois, six mois l'enfant peut devenir autonome. Maintenant au-delà de cela, si vous voulez que nous accompagnions l'enfant du point de vue scolaire, là on pourra le raccompagner du point de vue scolaire qui n'a plus rien à voir avec le coaching éducatif. Parce qu’un coaching c'est sur une moyenne de courte période. Et c'est amener le parent, la famille à trouver cette harmonie qui lui permettra d'aller tout seul, de le rendre autonome. Quand on va à l'hôpital et qu'on est malade, quand on sort de l'hôpital on est plus sous sérum. C'est un peu la même procédure. Mais cela n'empêche si le parent veut un accompagnement scolaire, il y'a une équipe adéquate qui fait l'accompagnement scolaire pour l'enfant. Mais de façon autonome. L'enfant fait ses devoirs tout seul, il apprend à s'organiser.

Le 24/09/22 à 12:41
modifié 24/09/22 à 12:41