Ludovic Batelli, Directeur technique national des Éléphants. (Ph: Dr)
Ludovic Batelli, Directeur technique national des Éléphants. (Ph: Dr)
Sportivement : Donner une identité forte au jeu ivoirien
Akwaba, coach Batelli ! Vous tombez à pic. La Côte d’Ivoire était à la recherche d’un Directeur technique national (Dtn), capable de donner de la gueule à son football. Un sport roi chez nous.
Dans vos propos, il y a une semaine, lors de votre présentation officielle, vous avez fait rêver les aficionados en annonçant la mise en place d’un projet « qui fera que le football ivoirien sera le fer de lance de l’Afrique et se placera dans les plus brefs délais au sommet ».
En plus, vous serez chargé des sélections U17 et U20. On a hâte de vous voir faire jouer les Éléphants, comme les Ivoiriens veulent. C’est que beaucoup d’observateurs continuent de crier que l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire est sans âme. C’est une vérité absolue.
Depuis la double confrontation des locaux contre le Burkina-Faso (1-1 ; 0-0 ; 5tab3), comptant pour le Chan 2023, le débat se focalise sur le système de jeu ou encore la philosophie de jeu des Pachydermes ivoiriens. En Côte d’Ivoire on était parvenu à dissocier les équipes nationales et la Direction technique nationale (Dtn).
La Dtn devrait élaborer un projet de jeu et convier les différents sélectionneurs pour animer cette stratégie. Ces derniers devraient produire à temps des rapports techniques des équipes nationales auprès de la direction exécutive de la Fif et du directeur technique national. Cela n’a pas toujours été le cas. Et la Dtn a consacré le plus clair de son temps à s’occuper de diplôme des entraîneurs qui dirigent les clubs du championnat au détriment de l’essentiel de son rôle. Dieu merci, le président Idriss Diallo vous a confié, en plus de vos tâches de Dtn, les U-17 et U-20.
La tranche d’âge dont le jeu en équipe peut être modulé et impacté aisément. On attend surtout de voir Batelli proposer un projet de jeu qui sied à la Côte d’Ivoire. Un projet qui cadre bien avec le style de jeu des Ivoiriens. Même si ce ne sont pas des clubs de football, les Ivoiriens veulent voir leurs équipes nationales caractérisées par un style de jeu identifiable et bien définissable.
Comme en Espagne. Qui n’a pas entendu parler ou vu à l’œuvre l’emblématique jeu de la Roja baptisé « Toque » ou « Tiki-kata », entre jeu au sol, redoublements de passes et confiscation du ballon qui faisait tourner la tête des adversaires. De la « Joga bonito » des Brésiliens inspirés de la « ginga », cette façon enjouée, typiquement brésilienne de se déplacer.
L'identité du jeu ivoirien doit être un mélange du "Toque" espagnol et de "Joga Bonito" de Brésil. Car, à regarder les équipes ivoiriennes évoluer, avec ce jeu de possession de balle, des passes courtes porté vers l’avant, cela fait penser à ces deux pays. Bref. Il faut réussir à structurer au mieux ce jeu pour donner plus d'allant à nos pachydermes.
Le Cameroun nous avait habitué à quelque chose de formidable. Pendant trois décennies, le Cameroun a fait parler de lui en Afrique et partout dans le monde comme une équipe robuste, athlétique, au mental en acier, basée sur une assise défensive solide, imprimant volontairement à ses matchs un rythme de torpeur.
Quelque chose de difficilement définissable que les adversaires ont du mal à réaliser, se demandant seulement à la fin du match comment ils s’y sont fait prendre. Un jeu difficile à lire, un étau qui se resserre lentement, mais inexorablement et surtout à un rythme anesthésiant. Voilà les qualités qui faisaient la force du Cameroun.
La Dtn doit travailler à faire en sorte que le poste d’entraîneur ne consiste pas seulement à cocher un 11 titulaire sur une feuille de match et crier au bord de la touche des messages de motivation.
Faire en sorte que nos entraîneurs aient l’ambition de bien faire jouer leur équipe, selon leur vision ; de la faire jouer selon leurs envies. L’entraîneur doit, pour cela, définir en amont ce qu’il veut transmettre.
En plus, vous serez chargé des sélections U17 et U20. On a hâte de vous voir faire jouer les Éléphants, comme les Ivoiriens veulent. C’est que beaucoup d’observateurs continuent de crier que l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire est sans âme. C’est une vérité absolue.
Depuis la double confrontation des locaux contre le Burkina-Faso (1-1 ; 0-0 ; 5tab3), comptant pour le Chan 2023, le débat se focalise sur le système de jeu ou encore la philosophie de jeu des Pachydermes ivoiriens. En Côte d’Ivoire on était parvenu à dissocier les équipes nationales et la Direction technique nationale (Dtn).
La Dtn devrait élaborer un projet de jeu et convier les différents sélectionneurs pour animer cette stratégie. Ces derniers devraient produire à temps des rapports techniques des équipes nationales auprès de la direction exécutive de la Fif et du directeur technique national. Cela n’a pas toujours été le cas. Et la Dtn a consacré le plus clair de son temps à s’occuper de diplôme des entraîneurs qui dirigent les clubs du championnat au détriment de l’essentiel de son rôle. Dieu merci, le président Idriss Diallo vous a confié, en plus de vos tâches de Dtn, les U-17 et U-20.
La tranche d’âge dont le jeu en équipe peut être modulé et impacté aisément. On attend surtout de voir Batelli proposer un projet de jeu qui sied à la Côte d’Ivoire. Un projet qui cadre bien avec le style de jeu des Ivoiriens. Même si ce ne sont pas des clubs de football, les Ivoiriens veulent voir leurs équipes nationales caractérisées par un style de jeu identifiable et bien définissable.
Comme en Espagne. Qui n’a pas entendu parler ou vu à l’œuvre l’emblématique jeu de la Roja baptisé « Toque » ou « Tiki-kata », entre jeu au sol, redoublements de passes et confiscation du ballon qui faisait tourner la tête des adversaires. De la « Joga bonito » des Brésiliens inspirés de la « ginga », cette façon enjouée, typiquement brésilienne de se déplacer.
L'identité du jeu ivoirien doit être un mélange du "Toque" espagnol et de "Joga Bonito" de Brésil. Car, à regarder les équipes ivoiriennes évoluer, avec ce jeu de possession de balle, des passes courtes porté vers l’avant, cela fait penser à ces deux pays. Bref. Il faut réussir à structurer au mieux ce jeu pour donner plus d'allant à nos pachydermes.
Le Cameroun nous avait habitué à quelque chose de formidable. Pendant trois décennies, le Cameroun a fait parler de lui en Afrique et partout dans le monde comme une équipe robuste, athlétique, au mental en acier, basée sur une assise défensive solide, imprimant volontairement à ses matchs un rythme de torpeur.
Quelque chose de difficilement définissable que les adversaires ont du mal à réaliser, se demandant seulement à la fin du match comment ils s’y sont fait prendre. Un jeu difficile à lire, un étau qui se resserre lentement, mais inexorablement et surtout à un rythme anesthésiant. Voilà les qualités qui faisaient la force du Cameroun.
La Dtn doit travailler à faire en sorte que le poste d’entraîneur ne consiste pas seulement à cocher un 11 titulaire sur une feuille de match et crier au bord de la touche des messages de motivation.
Faire en sorte que nos entraîneurs aient l’ambition de bien faire jouer leur équipe, selon leur vision ; de la faire jouer selon leurs envies. L’entraîneur doit, pour cela, définir en amont ce qu’il veut transmettre.