Économie informelle: Une réunion régionale pour réviser les normes statistiques se tient à Abidjan

Des fonctionnaires de 29 pays ayant une expérience professionnelle diversifiée dans le domaine des statistiques assistent à cette réunion régionale. (DR)
Des fonctionnaires de 29 pays ayant une expérience professionnelle diversifiée dans le domaine des statistiques assistent à cette réunion régionale. (DR)
Des fonctionnaires de 29 pays ayant une expérience professionnelle diversifiée dans le domaine des statistiques assistent à cette réunion régionale. (DR)

Économie informelle: Une réunion régionale pour réviser les normes statistiques se tient à Abidjan

En prélude à la 21e Conférence internationale des statisticiens du travail (Cist), une réunion régionale pour réviser les normes statistiques permettant de mesurer l’économie informelle se tient du 13 au 15 septembre 2022, à Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire.

Lors de la cérémonie d’ouverture, Cynthia Samuel-Olonjuwon, directrice régionale pour l'Afrique de l'Organisation internationale du travail (Oit), a insisté sur la nécessité des statistiques de qualité comme la base pour des conseils politiques judicieux et un soutien aux pays à un moment où l'économie évolue rapidement.

Elle a aussi indiqué que cette réunion régionale consiste en trois activités prioritaires pour l’Oit en Afrique. Notamment, l’atelier de renforcement des capacités sur les statistiques du travail des enfants ; la consultation régionale sur les statistiques de l'économie informelle en préparation de la 21e Conférence internationale des statisticiens du travail et l’atelier de renforcement des capacités sur les données et statistiques de la protection sociale.

S’appuyant sur les dernières estimations de l'Oit, la directrice régionale pour l'Afrique a fait savoir qu’en Afrique, plus de 1,1 milliard de personnes, soit environ 83 % de la population, ne sont pas couvertes par la protection sociale.

Pour elle, de nombreux pays du continent sont encore confrontés à des défis importants pour faire du droit humain à la sécurité sociale, une réalité pour tous. Une situation qui s’est davantage détériorée à cause des changements géopolitiques, de la guerre russo-ukrainienne et de la pandémie à Covid-19.

Parlant du travail des enfants, elle soutient que 92 millions d'enfants africains sont astreints au travail des enfants. Tout en déplorant cette triste réalité, elle précise que le défi est considérable, non seulement en raison de l'ampleur du problème, mais aussi en raison de sa complexité.

Rappelant qu’il y a beaucoup à faire, elle a invité les gouvernants à ne pas perdre de vue les mesures politiques plus larges visant à mettre fin au travail des enfants. « L'Afrique est sur la bonne voie », a-t-elle encouragé.

À l'en croire, le continent a montré une forte volonté à mettre en place des politiques visant à étendre la protection sociale, à créer des emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes, et à favoriser la transition de l'informalité.

« Nous devons coordonner tous nos efforts...Nous devons renforcer les partenariats et intensifier notre travail », a-t-elle conclu, tout en souhaitant de fructueux travaux aux participants. Présents à cette activité, les représentants du ministère de l’Emploi et de la Protection sociale, et l’Institut national de la statistique (Ins) se sont réjouis de l’approche du Bit.