Élimination de la fistule obstétricale d’ici 2030 : Les acteurs invités à mutualiser leurs efforts

Cérémonie pour l'élimination de la fistule obstétricale d’ici 2030. (DR)
Cérémonie pour l'élimination de la fistule obstétricale d’ici 2030. (DR)
Cérémonie pour l'élimination de la fistule obstétricale d’ici 2030. (DR)

Élimination de la fistule obstétricale d’ici 2030 : Les acteurs invités à mutualiser leurs efforts

À l’initiative du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), le dialogue de haut niveau portant sur l’élimination de la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest et du Centre se tient au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, du 13 au 15 septembre 2022. Présidant la cérémonie d’ouverture de la conférence du dialogue de haut niveau « Partenariat Sud-Sud et triangulaire pour l’élimination de la fistule obstétricale à l’horizon 2030 », le 13 septembre 2022, la première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara a invité tous les acteurs impliqués à la mutualisation des efforts afin d’éradiquer cette pathologie d’ici 2030.

Pour Dominique Ouattara, il est possible d’en finir avec cette maladie si seulement tous les États mutualisent leurs efforts par des actions d’envergure et à haut impact. De manière concrète, il faut mobiliser des ressources au niveau national et international, tout en renforçant les actions de prévention avec un dialogue permanent de proximité au sein des communautés les plus reculées, sans omettre la prise en charge holistique des femmes porteuses de fistule dans les hôpitaux de référence.

Félicitant les experts de la sous-région, les médecins et professeurs issus de la Côte d’Ivoire et de plusieurs pays d’Afrique, pour leur travail remarquable qui a permis d’opérer 180 cas de fistule complexes dans le cadre de la caravane opératoire, Dominique Ouattara a souhaité de fructueux travaux à cette rencontre. Les résultats de cette rencontre permettront d’explorer des approches de prévention et de prise en charge dans le cadre d’un partenariat élargi et coordonné entre pays africains, mais également de tisser une collaboration fructueuse avec les pays occidentaux qui ont l'avantage d'avoir maîtrisé la fistule obstétricale.

Les défis

À cet événement qui n’a laissé personne indifférente, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre N’Gou Dimba, a déclaré que la Côte d’Ivoire fait partie des rares pays à se doter d’un plan stratégique national budgétisé pour la lutte contre cette maladie sur la période 2018-2020. Heureux de la tenue de ce dialogue de haut niveau à Abidjan, il a soutenu que cela relèvera sûrement les défis.

Terminant ces propos, il a affirmé que cette rencontre qui a pour thème ‘’Partenariat renforcé et élargi : levier essentiel pour l’élimination de la fistule obstétricale’’ est une opportunité à saisir pour tracer de nouveaux sillons à l’effet d’obtenir des engagements forts dans la mise en œuvre d’une stratégie ambitieuse pour définitivement éliminer la fistule en Côte d’Ivoire et dans les différents pays touchés.

Rappelons que la fistule obstétricale est une anomalie dont les symptômes surviennent par destruction des parois vaginales et parfois rectales 3 à 5 jours après un travail prolongé, elle engendre les mauvaises odeurs, rumeur, stigmatisation, abandon de la femme par son mari, par ses proches... Environ plus de deux millions de femmes en souffre à travers le monde dont plus de la moitié en Afrique. En Côte d’Ivoire, les traitements et les prises en charge mis à la disposition des populations par le gouvernement et ses partenaires sont efficaces et gratuits.