Sassandra/Entretien des mangroves : La FAO offre des équipements aux populations de Niéga

La cérémonie s’est achevée par une remise d’équipements aux populations. (DR)
La cérémonie s’est achevée par une remise d’équipements aux populations. (DR)
La cérémonie s’est achevée par une remise d’équipements aux populations. (DR)

Sassandra/Entretien des mangroves : La FAO offre des équipements aux populations de Niéga

Le 18/08/22 à 14:47
modifié 18/08/22 à 14:47
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a célébré le 3 août 2022 à Niéga, dans le département de Sassandra, la première édition de la Journée internationale pour la conservation de la mangrove en Côte d'Ivoire à travers l'Initiative Pêches Côtières en Afrique de l'Ouest (Ipc-Ao).

A l’occasion, un lot d’équipements d’entretien composés de brouettes, de poubelles, de bottes, de râteaux, de machettes, de pelles, d’une valeur de 3 500 000 FCfa a été remis par le projet Ipc-Ao, aux populations de Niéga, en vue de les encourager à poursuivre leurs efforts de conservation de la mangrove et maintenir le village propre.

Selon Dr Yacoub Issola, coordonnateur de la composante mangrove du projet Ipc-Ao, Niéga est l'un des villages de Sassandra qui a pu conserver sa mangrove dans son état naturel. « Nous avons choisi ce village pour abriter cette première célébration pour encourager et témoigner notre reconnaissance aux populations locales pour leurs efforts dans la protection de cet écosystème unique », a-t-il soutenu. Il a également saisi l’occasion pour lancer un appel aux autres localités de la Côte d’Ivoire disposant de mangroves, les invitant à s’inspirer du modèle réussi du village de Niéga.

En marge de cette célébration, un atelier de restitution de plusieurs études sur les mangroves menées par le projet Ipc-Ao a été organisé à la salle de conférence du débarcadère de Sassandra, en présence des parties prenantes notamment des pêcheurs et des femmes transformatrices de poisson.

Les résultats de ces études, réalisées sur la période 2000–2020, révèlent que les forêts de mangrove ont régressé de 10% en Côte d’Ivoire alors qu’elles ont augmenté de 2,72% au Sénégal.

Selon la même étude, la disparition des mangroves en Côte d’Ivoire est due à des facteurs tels que l’agriculture avec l’expansion des plantations des produits d’exportation, la construction des infrastructures routières, l’urbanisation... « Si rien n’est fait pour leur protection, toutes les mangroves viendraient à disparaître et avec elles, toute la biodiversité qu’elles recèlent avec leurs fonctions, biens et services écosystémiques qu’elles rendent aux populations locales, à la Côte d'Ivoire et à l'humanité », a alerté Dr Yacoub Issola.

Dans cette même dynamique, Aboubacar Koné, coordonnateur national du Projet Ipc-Ao, a indiqué que des activités de sensibilisation sont régulièrement organisées en vue d’attirer l’attention sur les menaces et susciter des actions qui permettent d’inverser la tendance.


Le 18/08/22 à 14:47
modifié 18/08/22 à 14:47