Pour Huawei, l’avenir du numérique passe par l’humain

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Pour Huawei, l’avenir du numérique passe par l’humain

Pendant deux jours, plusieurs cyber-experts réunis à Abidjan ont exhorté les leaders africains à améliorer leur stratégie de lutte contre les cyber-criminels qui ciblent l'économie Internet en croissance rapide du continent.

Le géant chinois Huawei prenait part à la 2ème édition du Cyber Africa Forum qui s’est tenu du 9 au 10 mai 2022. Il y était notamment représenté par Etienne Liu, Président de l’Afrique de l’Ouest Huawei et Adnane Ben Halima, Vice-Président chargé des relations publiques de Huawei Northern Africa. Ils se sont exprimés lors des panels “E-commerce et industrie face aux nouvelles menaces cyber sécuritaires" et “Sécurisation des infrastructures critiques et opérateurs d’importance vitale, clé de la souveraineté numérique ?”

Il est important de rappeler que Huawei accompagne les Etats africains dans leur transformation digitale à travers des solutions software et hardware pour assurer leur souveraineté numérique. C'est pourquoi l'essor du numérique implique d'avoir des stratégies nationales de contrôle et de protection des réseaux de communication, ainsi que de protection des données à caractère personnel.

Les pays au sud du Sahara comptent parmi les marchés en ligne à la croissance la plus rapide au monde, ce qui les rend à la fois attractifs et vulnérables à la cybercriminalité, selon les spécialistes.

Alors que les entreprises africaines grandissent en nombre et en sphère d’influence, l'importance de la cybersécurité en Afrique doit être - plus que jamais - au cœur des priorités. De plus en plus d'Africains se connectent à Internet, augmentant la contribution du continent à l'économie mondiale, et tout le monde, des entreprises aux gouvernements en passant par les particuliers, doit apprendre à protéger ses données et sa souveraineté numérique.

La mobilisation de l’ensemble des acteurs de la société, institutions étatiques, secteur privé et société civile, est plus qu’essentielle. Ce n’est que par une collaboration pleine et entière que les pays africains pourront pleinement prendre le chemin d’un développement socio-économique optimal et prospère.

"La cyber-sécurité, c'est la responsabilité de tous", a déclaré Adnane Ben Halima lors de son intervention. "En effet, si l’accélération de la transformation digitale offre de nombreuses opportunités en favorisant l’innovation et donc le développement socio-économique, n’oublions pas que la numérisation grandissante multiplie aussi les facteurs de vulnérabilité, car elle induit des risques liés à la sécurité et à la confidentialité des données".

À l'échelle mondiale, les entreprises perdent environ 1 000 milliards de dollars par an à cause de la cybercriminalité. Qu'il s'agisse d'attaques de ransomwares, d'escroqueries par hameçonnage, de crypto jacking ou de logiciels malveillants, les menaces sur la cybersécurité augmentent à mesure que le monde se transforme en un « village planétaire». Ces menaces et vulnérabilités sont en mesure de nuire aux ambitions du continent, à son économie.

Un demi-milliard de personnes en Afrique sont connectées à Internet, selon Interpol - un chiffre qui, en chiffres bruts, place le continent devant d'autres régions comme l'Amérique du Sud ou le Moyen-Orient. Il y a beaucoup de place pour la croissance, car plus de 60 % de la population du continent est toujours hors ligne.

Ces menaces et vulnérabilités sont en mesure de nuire aux ambitions du continent, à son économie et à la croissance de son PIB. Elles ne doivent pas cependant paralyser les efforts des États africains pour aller vers plus de performance en utilisant les outils numériques. Le numérique ne doit pas être un frein mais un outil.

" L’avenir du numérique passe également par l’humain. Développer des technologies n’a de sens que si l’humain les accompagne, les maîtrise, les gère.", a déclaré Etienne Liu.

L’humain est au cœur des préoccupations de l'équipementier chinois, qui veut créer en Afrique les conditions du succès de demain. Celles-ci passent notamment par la formation et la mise en place d'une politique d'éducation dans le numérique. Ainsi en apprenant le fonctionnement des écosystèmes digitaux, les étudiants seront en mesure de saisir les opportunités, mais également les menaces que représente le numérique. La formation des talents est une ambition inscrite au cœur de la politique de la société ; en témoignent la Huawei ICT Competition et la Huawei ICT Academy.

Toute souveraineté, y compris numérique, doit recourir à des compétences et des experts locaux pour s'affirmer. Et pour ce géant chinois des technologies, cela passe par la contribution à l’éclosion d’un écosystème solide et durable, qui soutient l’intégration de l’industrie et l’éducation.

"Il y a une prise de conscience et une vraie demande", a estimé Franck Kie, qui a organisé le Cyber Africa Forum.

Les séminaires de l'événement de deux jours portaient sur les risques pour les industries financières et le commerce électronique en Afrique, le renforcement de la protection des données et le renforcement de la coopération panafricaine dans la lutte contre la cybercriminalité.

Edith BROU BLEU ( Correspondance Particulière )