Dans six catégories différentes, des personnalités qui se sont distinguées par leur labeur ont été célébrées en présence de nombreuses personnalités et de leurs familles.
Le mérite a aussi été célébré le vendredi 5 août 2022, à Cocody, précisément au siège de la Grande chancellerie de Côte d’Ivoire. Comme il est de coutume, la première responsable de cette institution, Henriette Dagri Diabaté, a remis l’insigne de la reconnaissance et du mérite national à 113 personnalités ivoiriennes, hommes et femmes, évoluant dans divers secteurs d’activité, dans six catégories bien définies. C’était en présence de plusieurs présidents d’institution, de ministres et représentants diplomatiques.
Il s’agit précisément de la catégorie de Grand officier. Dans cette famille, une seule personnalité et non des moindres a été décorée, en la personne du doyen Abdoulaye Diallo, ancien collaborateur du président Félix Houphouët-Boigny.
Huit autres personnalités dont l’ancien ministre de l’Économie et des Finances, Adama Koné, la ministre-gouverneur du district autonome des Lacs, Raymonde Goudou-Coffie, se sont vu remettre les insignes de commandeur de l’Ordre national.
Toujours dans la dynamique de la reconnaissance, 32 autres personnalités ont vu leur labeur reconnu. Elles ont été élevées au rang d’officier de l’Ordre national. A leur suite, 9 autres personnes ont reçu le grade de chevalier de l’Ordre national ; 4 dont deux à titre posthume ont été faites officiers de l’Ordre du mérite ivoirien et 23 chevaliers de l’Ordre du mérite ivoirien.
Bien avant ces différentes distinctions, Henriette Dagri Diabaté a situé le cadre de son action.
Selon elle, c’est un devoir pour son institution de rechercher et de faire connaître les Ivoiriens qui incarnent les valeurs de dévouement, de civisme, d’excellence et de compétence, de loyauté, qui accompagnent les actions du Président de la République. Car « la reconnaissance de la Nation à leur endroit est un devoir collectif ». C’est d’ailleurs pour cette raison qu‘elle a fait savoir aux différents récipiendaires qu’un lien invisible et puissant se crée désormais entre eux et le pays. « Ce lien, on peut le résumer en une valeur, l’idée de ‘’Servir’’ la Côte d’Ivoire, servir son développement économique ou son social, servir les Ivoiriens. », précise-t-elle.
Dans la ferveur de cette cérémonie riche en couleur, l’honneur est revenu à Michel Kouamé, ancien directeur général de Fraternité Matin, de faire un témoignage sur sa carrière. Question de montrer à la face des invités et du peuple la valeur du travail et du travail bien fait.
Pour lui, même si le vrai mérite revient à Dieu, il a fait, avec ses confrères journalistes, une bonne partie du chemin pour le compte de la Côte d’Ivoire. Parce que tout au long de leur carrière, ils n’ont eu pour ambition que de contribuer modestement à l’écriture de l’histoire de la Côte d’Ivoire.
Michel Kouamé n’a pas manqué, à l’heure des grandes mutations marquées par l’avènement des réseaux sociaux, de recommander à la jeune génération de journalistes et d’animateurs de presse, le culte absolu de la vérité. « En toute circonstance, cultivez la vérité pour respecter les faits et bâtir une Côte d’Ivoire plus fraternelle, unie, consensuelle, loin des crises socio-politiques à répétition », conseille-t-il. Il a profité de l’occasion pour saluer la mémoire du père fondateur, Félix Houphouët-Boigny qui a révélé son successeur, le Chef de l’État Alassane Ouattara, qui préside, dit-il, avec bonheur, aux destinées de notre pays.
Au nom des récipiendaires, Daouda Ouattara, conseiller spécial du Premier ministre Patrick Achi, a recommandé aux personnalités présentées comme modèles à suivre de travailler davantage, avec abnégation et dévouement, à quelque niveau que ce soit. « Nous nous engageons à ne point décevoir notre Président », a-t-il affirmé.
Également, il a traduit la reconnaissance de ses pairs au Président de la République et sa gratitude à la dépositaire du sceau de l’ordre, Henriette Dagri Diabaté, pour le travail abattu pour les reconnaître comme modèles. « Cette distinction vient accroître davantage notre devoir vis-à-vis de notre pays et de nos concitoyens », a soutenu le conseiller du Premier ministre.
Je suis très honorée de recevoir cette distinction, fruit de plusieurs années de labeur. J’aime beaucoup mon pays, la Côte d’Ivoire où il y a beaucoup à faire. Pour cette reconnaissance après le peu que j’ai réalisé pour ma nation, je me sens très fière et honorée. Je profite de votre lucarne pour remercier la Grande chancelière pour cette décoration. A la jeunesse, je voudrais humblement demander de travailler d’arrache-pied, de ne pas baisser les bras, pour aller vers l’excellence. Ce n’est pas facile, mais il faut persévérer tous les jours parce qu’au bout du travail, il y a la récompense.
Sangaré Siriki, président directeur général de Opes Holding S.A (Officier de l’Ordre national) : « L’entrepreneuriat, c’est la solution ! »
Sangaré Siriki, président directeur général de Opes Holding S.A. (Ph: Sébastien Kouassi)
Cette distinction représente pour moi l’aboutissement d’un parcours. J’en suis très heureux et ému. Je voudrais profiter pour remercier tous mes collaborateurs qui ont contribué à l’aboutissement de ce processus jusqu’à l’obtention d’une distinction, aujourd’hui. Distinction que je dédie à tous mes parents car j’aurais voulu que mon père soit là aujourd’hui. Et aussi à tous mes parents qui sont en vie et qui ont contribué à ce que je sois là aujourd’hui. Je voudrais remercier, du fond du cœur, le Président de la République, Alassane Ouattara, qui nous a fait confiance, le Premier ministre Patrick Achi et la Grande Chancelière Henriette Dagri Diabaté qui, à la suite de ses investigations, a jugé bon de nous distinguer ce jour. Au-delà des autorités, je remercie la Côte d’Ivoire et tous mes amis. J’ai toujours dit que le meilleur ami d’un homme est le travail. Il faut donc accepter l’endurance et de se battre parce qu’on ne peut pas aller au paradis sans se battre. L’entrepreneuriat, c’est la solution que je vois aujourd’hui. Raison pour laquelle j’encourage toute la jeunesse africaine à travailler de façon professionnelle et consciencieuse de sorte à pouvoir se prendre en charge.
Dr Arounan Diarra, président du Conseil de l’ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire (Officier de l’Ordre national) : « Je manifeste ma gratitude dans un contexte particulier de la célébration de l’indépendance »
Dr Arounan Diarra, président du Conseil de l’ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire. (Ph: Sébastien Kouassi)
C’est la récompense du travail quotidien que je salue d’abord. C’est une joie profonde pour ma famille et moi, mais aussi pour toute la famille de la pharmacie de Côte d’Ivoire. Je voulais manifester ma joie d’avoir été décoré dans l’ordre national. Aux jeunes, je voudrais appeler à faire, au quotidien, et bien, ce qu’ils ont à faire sans regarder à gauche et à droite, dans la persévérance. A l’endroit de nos autorités, j’adresse mes remerciements et je manifeste ma gratitude dans un contexte particulier de la célébration de l’indépendance, que je place sous le signe de trois symboles. Le premier est le fait que cette fête est délocalisée dans la capitale politique de Côte d’Ivoire, Yamoussoukro. Le deuxième symbole est que nos trois leaders sont invités à cette célébration. Le troisième que je souhaite de tous mes vœux, est que cette célébration de Yamoussoukro sonne le début des fêtes tournantes de l’indépendance. Parce que lorsque nous étions jeunes, nous avons vu la célébration tournante de l’indépendance et nous avons vu le développement que cela a apporté à notre pays.
Affou Touré épouse Samb (Chevalier de l’Ordre national) : « J’encourage les acteurs du secteur privé à continuer de travailler pour leur pays »
Affou Touré épouse Samb. (Ph: Sébastien Kouassi)
C’est un véritable honneur d’avoir été décorée aujourd’hui. Après avoir passé de nombreuses années dans le secteur privé, c’est avec beaucoup de plaisir que je me suis retrouvée à travailler pour l’administration de mon pays. Cette reconnaissance est un véritable honneur pour moi. Raison pour laquelle j’encourage les acteurs du secteur privé à continuer de travailler pour leur pays et aussi pour l’administration car c’est à ce prix que nous contribuerons de façon efficace et efficiente à son développement. Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont soutenu tout au long de ma carrière.
Diomandé Née Jhonson Fall Lyssone, directrice de l’Onac-Ci (Officier de l’Ordre du mérite) : « Cette médaille symbolise le travail de tous les anciens du Cafap »
Diomandé Née Jhonson Fall Lyssone, directrice de l’Onac-Ci. (Ph: Sébastien Kouassi)
C’est pour moi, le summum des distinctions parce qu’après le mérite de la Fonction publique, le mérite Ivoirien, mon travail vient d’être reconnu au plus haut degré. Avoir cette décoration est pour moi le top des tops. Je remercie à ce titre tous ceux qui ont contribué à mon choix. Il faut savoir que la Grande chancelière Henriette Dagri Diabaté avait une grande vision en créant le Centre d’animation et de formation professionnelle (Cafap) dont je suis de la première promotion. Après 40 ans de service, si mes mérites sont reconnus, c’est qu’elle a vu loin. Cette médaille symbolise le travail de tous les anciens du Cafap et je suis heureuse pour cette promotion. Ce que nous avons posé comme acte peut servir à la génération future à qui je demande de persévérer dans le travail.
Aka Ehounou Benoit, entrepreneur, Fondateur-gérant du Groupe au Grain d’argent-Eac (Officier de l’Ordre national) : « Je demande aux jeunes Ivoiriens de prendre le risque d’être entrepreneur »
Aka Ehounou Benoit, entrepreneur, Fondateur-gérant du Groupe au Grain d’argent-Eac. (Ph: Sébastien Kouassi)
Je dédie cette décoration à ma famille (dans toute sa composante) qui m’a toujours si bien entouré et encouragé à aller de l’avant. Je demande aux jeunes ivoiriens de prendre le risque d’être entrepreneur. L’entrepreneuriat n’est certes pas facile mais il ne doit pas faire peur. J’encourage donc les jeunes qui sortent des écoles d’embrasser l’entrepreneuriat au lieu de faire “j’ai l’honneur“ et attendre sans rien avoir au bout. Ils doivent persévérer et espérer pour prospérer. Nous sommes arrivés à Abidjan après la guerre et nous sommes parvenus à nous insérer dans ce monde aussi difficile qu’il soit. Chacun a sa place. Et surtout il faut veiller à ajouter un peu plus à ce qu’on a appris car il faut retenir que chacun a un talent. J’ai été décoré aujourd’hui en tant qu’Officier de l’Ordre national. C’est notre talent qui vient d’être reconnu pour la deuxième fois après avoir été fait Officier de l’Ordre du mérite ivoirien en 2015. Je rappelle que j’ai glané 7 prix au niveau africain. Nous en sommes fiers et nous prenons l’engagement de continuer à servir notre pays. Merci à la République de Côte d’Ivoire de reconnaître le mérite du travail bien fait.
Mohamed Salamé, Opérateur économique (Officier de l’Ordre national) : « Cela témoigne du suivi du Président de la République des activités de ses concitoyens »
En tant que président des ambassadeurs du livre et du vivre-ensemble de la Francophonie, cette distinction représente une satisfaction totale pour moi. Cela témoigne du suivi que le Président de la République fait des activités de tous les concitoyens et toutes les personnes qui vivent sur son territoire. Nous reconnaître à travers la Grande chancelière fait de nous des personnes fières d’avoir rendu service à la nation. C’est aussi une reconnaissance exceptionnelle parce qu’elle se fait à la veille de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Nous avons servi à un moment donné, nous continuons de servir et nous demandons aux générations à venir de respecter ce qu’on appelle la discipline, la cohésion et surtout l’entente fraternelle entre les enfants de ce pays.
