Partenariat Afrique de l’Ouest-Union européenne : allons ensemble ». C’est le thème du panel d’ouverture du Business forum Afrique de l’Ouest-Union européenne organisé, hier, au Sofitel Abidjan hôtel Ivoire, à Cocody.

Le gouvernement ivoirien était représenté à cette occasion par Kandia Camara, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora. Ont également pris part à cette rencontre d’échanges, l’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Jobst von Kirchmann; le commissaire Industrie et Promotion du secteur privé de la Commission de la Cedeao, Mamadou Traoré; le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), Jean-Marie Ackah; le président de la Chambre de commerce européenne (Eurocham), Marc Alberola ainsi que le président de la Banque ouest-africaine de développement (Boad), Serge Ekué. Le panel était modéré par Désyrée Fouqueray, administrateur à la Cgeci.

La ministre d’État Kandia Camara a appelé les investisseurs et hommes d’affaires européens à saisir les opportunités offertes par l’Afrique de l’Ouest en général et la Côte d’Ivoire en particulier. « Dans le cadre du renforcement de son économie, le gouvernement ivoirien a décidé d’accorder la priorité au secteur privé. Nous voulons un secteur privé beaucoup plus dynamique, productif et qui crée de l’emploi. Nous souhaitons à cet effet que le secteur privé saisisse les opportunités offertes par la Côte d’Ivoire et la sous-région. Et ces opportunités sont nombreuses. En outre, la Cedeao compte à ce jour plus de 400 millions d’habitants. Cela est aussi un atout », a-t-elle soutenu.

Kandia Camara a aussi exhorté les entreprises privées de la sous-région à saisir l’occasion de ce forum pour nouer des partenariats gagnant-gagnant avec les entreprises européennes, à l’effet de développer ensemble des chaînes de valeur et créer des emplois pour la jeunesse. L’Ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Jobst von Kirchmann, a, pour sa part, indiqué que le partenariat entre l’Union européenne et l’Afrique de l’Ouest doit se faire à la fois sur le plan institutionnel et entre les entreprises. « Les entreprises européennes doivent apporter le financement. En retour, les partenaires institutionnels locaux doivent assainir le climat des affaires », a-t-il souhaité.

Dans le même sens, le représentant de la Cedeao, Mamadou Traoré, a souhaité que les gouvernements des États ouest-africains mettent en place des réformes institutionnelles. « Il faut organiser le secteur privé de sorte qu’il puisse prendre part à ce processus. En outre, s’agissant de la coopération transfrontalière, il faut développer des zones économiques spéciales », a-t-il poursuivi.

Pour Jean Marie Ackah, président de la Cgeci, il est temps de combiner les savoir-faire européen et africain pour aller loin et vite. Il a exhorté les entreprises européennes et ivoiriennes à bâtir des relations de partenariat durable. Il a appelé, à cet effet, les hommes d’affaires européens à investir en Afrique de l’Ouest, dans des industries qui créent des emplois et à assurer un transfert de compétence.

Le président de la Chambre de commerce européenne (Eurocham), Marc Alberola, a, quant à lui, appelé les entreprises européennes qui s’installent en Afrique à s’inspirer des besoins et réalités des populations de chaque État. « Il faut également que les entreprises européennes utilisent des produits locaux et la main d’œuvre locale. En retour, les gouvernements africains doivent assainir l’environnement des affaires », a-t-il lancé.

Le président de la Boad a, lui, souhaité le renforcement des partenariats entre les banques européennes et ouest- africaines, pour faciliter le financement des projets .