Taekwondo:Les instances internationales agacées

Dr Choue, à gauche et la World taekwondo hésitent à frapper la Côte d'Ivoire à cause des efforts considérables fournis par le gouvernement en faveur de leur sport. (DR)
Dr Choue, à gauche et la World taekwondo hésitent à frapper la Côte d'Ivoire à cause des efforts considérables fournis par le gouvernement en faveur de leur sport. (DR)
Dr Choue, à gauche et la World taekwondo hésitent à frapper la Côte d'Ivoire à cause des efforts considérables fournis par le gouvernement en faveur de leur sport. (DR)

Taekwondo:Les instances internationales agacées

Comme annoncé, il y a une semaine, l’Union africaine de taekwondo (Aftu), sur instruction de la World taekwondo (Wt) arrive à Abidjan. La mission des faîtières internationales est claire : prendre en main le processus électoral et faire en sorte que les bruits et murmures disparaissent à jamais autour de la Fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd). Ils ont trois mois pour remettre de l’ordre dans la maison.
C’est une décision du tribunal de Première instance d’Abidjan (n°385 du 05 mai 2022) qui rend invalide l’Assemblée générale élective de la Fédération ivoirienne de taekwondo tenue, le 30 octobre 2021, qui a excédé la Fédération mondiale. Cette décision de justice entraîne de facto l’annulation de l’élection de Me Jean-Marc Yacé, en qualité de président de la Fitkd. Une intrusion dangereuse dans le « Dojan national » qui ne laisse personne indifférent.
Pour ceux qui n’ont pas compris pourquoi ces instances internationales, pourtant présentes à l’Assemblée générale d’octobre 2021, ont décidé de s’aligner sur la décision de justice du tribunal d’Abidjan, la World Taekwondo affirme qu'elle s'est inscrite dans la sagesse inspirée du « do ».
Un commandement cher à la discipline et qui ramène à la spiritualité, à l’art de vivre... Une manière pour eux de donner une autre chance à la fédération ivoirienne de taekwondo de sortir définitivement des conflits à répétition. En effet, L’instance mondiale du taekwondo avait commencé à être agacée par l’intrusion de la justice ivoirienne et de l’ancienne Cno-Civ dans les affaires du taekwondo.
En 2017, l’ancien président du Comité national olympique, Lassana Palenfo, avait pris sur lui d'écarter le bureau dirigé par Bamba Cheick Daniel et de mettre en place un comité ad hoc pour gérer la Fédération ivoirienne de taekwondo.
À l’époque, la World taekwondo, saisie, avait répondu, en envoyant le président de l’Union africaine pour transmettre les conclusions de la Wt, dans cette affaire, au ministre des Sports et au Cno. Elle avait débouté le Cno Côte d’Ivoire. En dépit des missions de bons offices organisées par feu l’ambassadeur Diané Mamadi, le général à la retraite, Lassana Palenfo avait refusé d’appliquer la décision de la World taekwondo.
Cela était resté en travers de la gorge de l’instance mondiale.
C’est comme cela que le président Bamba Cheick Daniel est resté aux manettes, jusqu’à ce qu’il termine son mandat.
Entre temps, en 2021, après une élection supervisée et validée par la World taekwondo et l’Union africaine, ces deux faîtières sont embêtées qu’on parle d’annulation de l’Assemblée générale élective par la justice ivoirienne. Plus grave, cette justice se permet d’envisager de mettre en place une administration provisoire à la place de la fédération ! La justice peut, à la limite, estimer que les statuts de la Fédération n’ont pas été appliqués, mais elle ne peut pas se substituer à la fédération, en raison de l’autonomie des fédérations sportives.
Devant cette situation, la World taekwondo avait envisagé dans un premier temps la mise sous sanction de la Côte d’Ivoire. Si cette volonté de ses responsables était appliquée, la Côte d’Ivoire aurait mis une croix sur les Jeux olympiques de Paris en 2024. Puisque le pays ne pourrait plus participer aux compétitions de l’instance mondiale.
Tel est l’enjeu de cette mission internationale à la tête de la Fitkd. Et dire que certains continuent de ne rien y comprendre.