
Rassurer les entreprises est incontournable pour attirer les investissements directs étrangers. (Ph: Dr)
Rassurer les entreprises est incontournable pour attirer les investissements directs étrangers. (Ph: Dr)
Côte d’Ivoire : Un climat des affaires au beau fixe (Contribution)
Locomotive économique de l’UEMOA et pilier de la CEDEAO, la Côte d’Ivoire ne cesse d’accumuler les indicateurs favorables. Une réussite insoupçonnée seulement 10 ans après la fin de la guerre civile. En 2022, c’est le climat des affaires qui connaît une nouvelle embellie. Ce qui ne manquera pas de mettre le pays en valeur, alors que la capitale économique, Abidjan, s’apprête à accueillir l’édition 2022 de l’Africa CEO Forum.
Rassurer les entreprises est incontournable pour attirer les Investissements directs étrangers (Ide). C’est un des principaux défis de la Côte d’Ivoire pour les années à venir : financer l’industrialisation de son économie. Paru récemment, le rapport 2021 de Bloomfields Investment Corporation contribue à donner une impulsion positive en ce sens. La Côte d’Ivoire y reçoit la note de 6,2/10 pour son climat des affaires, avec des perspectives stables, contre 5,6/10 en 2021.
De son côté l’Agence Coface note sur son site une amélioration, en 2022, du climat des affaires et de la gouvernance du pays. L’Agence semble confiante dans les perspectives en précisant que l’amélioration du climat socio-politique, ces derniers mois, envoie un signal positif aux investisseurs internationaux.
Réformes structurelles
Selon la Direction générale du Trésor français, les investissements privés sont en hausse dans le pays. Une donne qui conforte, selon le Trésor, le changement de modèle de croissance du pays, auparavant caractérisé par les exportations de matière première et l’investissement public.
Sur le volet international, la Banque mondiale note, dans un rapport paru en mars 2022, les bénéfices de la politique de concurrence et de renforcement du cadre réglementaire, favorisant le secteur privé. Comme le déclare Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo : « La Côte d’Ivoire a un potentiel énorme de création d’entreprises et de développement d’un secteur privé robuste ».
Une mutation due, selon la Chambre de commerce et d’industrie (Cci) France/Côte d’Ivoire au train de réformes mené depuis 10 ans. Celles-ci furent d’ordre juridique (code minier, code des investissements, code des télécoms, etc.), institutionnelles (création du tribunal de commerce et du guichet unique) et infrastructurelles (électrification du pays, construction de routes et de ponts, amélioration de la voirie urbaine, etc).
Dans un autre registre, l'amélioration de l’indice de sécurité de 6.8 en 2012 à 1.6 en 2021 a contribué à la mue de l’économie ivoirienne, tout comme la lutte contre la corruption menée par le gouvernement.
Le gouvernement travaille aussi à l’optimisation de la fiscalité des entreprises. Ainsi en 2021, les Pme, fondamentales pour créer un tissu productif pérenne, ont fait l’objet d’une attention particulière. Au mois de janvier, elles bénéficient d’une réforme sur la simplification, puis en octobre de la même année, elles obtiennent un décret sur la facilitation de l’accès au crédit.
Mutations géoéconomiques
Aujourd’hui le pays génère plus du tiers du Pib de l’Uemoa et plus de 40% de ses exportations. La Côte d’Ivoire concentre aussi 50% du réseau routier de la zone économique. C’est à ce titre une puissance économique qui tire derrière elle toute une région du continent. Elle est considérée comme la locomotive de l’Uemoa par l’organisme public Business France, qui la présente comme : « la porte d’entrée pour développer vos activités commerciales en Afrique de l’Ouest ».
La Côte d’Ivoire semble ainsi rentrer dans un cercle vertueux. En parvenant à drainer l'investissement privé, le pays va être en mesure de rationaliser l’exploitation de ses ressources diversifiées (agricoles, minières et hydrocarbures). Mais aussi d’augmenter la valeur ajoutée de ses exportations via l’industrialisation de ses filières agricole, comme le cacao, l’anacarde ou le coton.
Une contribution de Ange Kouakou, Journaliste indépendant
Réformes structurelles
Selon la Direction générale du Trésor français, les investissements privés sont en hausse dans le pays. Une donne qui conforte, selon le Trésor, le changement de modèle de croissance du pays, auparavant caractérisé par les exportations de matière première et l’investissement public.
Sur le volet international, la Banque mondiale note, dans un rapport paru en mars 2022, les bénéfices de la politique de concurrence et de renforcement du cadre réglementaire, favorisant le secteur privé. Comme le déclare Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo : « La Côte d’Ivoire a un potentiel énorme de création d’entreprises et de développement d’un secteur privé robuste ».
Une mutation due, selon la Chambre de commerce et d’industrie (Cci) France/Côte d’Ivoire au train de réformes mené depuis 10 ans. Celles-ci furent d’ordre juridique (code minier, code des investissements, code des télécoms, etc.), institutionnelles (création du tribunal de commerce et du guichet unique) et infrastructurelles (électrification du pays, construction de routes et de ponts, amélioration de la voirie urbaine, etc).
Dans un autre registre, l'amélioration de l’indice de sécurité de 6.8 en 2012 à 1.6 en 2021 a contribué à la mue de l’économie ivoirienne, tout comme la lutte contre la corruption menée par le gouvernement.
Le gouvernement travaille aussi à l’optimisation de la fiscalité des entreprises. Ainsi en 2021, les Pme, fondamentales pour créer un tissu productif pérenne, ont fait l’objet d’une attention particulière. Au mois de janvier, elles bénéficient d’une réforme sur la simplification, puis en octobre de la même année, elles obtiennent un décret sur la facilitation de l’accès au crédit.
Mutations géoéconomiques
Aujourd’hui le pays génère plus du tiers du Pib de l’Uemoa et plus de 40% de ses exportations. La Côte d’Ivoire concentre aussi 50% du réseau routier de la zone économique. C’est à ce titre une puissance économique qui tire derrière elle toute une région du continent. Elle est considérée comme la locomotive de l’Uemoa par l’organisme public Business France, qui la présente comme : « la porte d’entrée pour développer vos activités commerciales en Afrique de l’Ouest ».
La Côte d’Ivoire semble ainsi rentrer dans un cercle vertueux. En parvenant à drainer l'investissement privé, le pays va être en mesure de rationaliser l’exploitation de ses ressources diversifiées (agricoles, minières et hydrocarbures). Mais aussi d’augmenter la valeur ajoutée de ses exportations via l’industrialisation de ses filières agricole, comme le cacao, l’anacarde ou le coton.
Une contribution de Ange Kouakou, Journaliste indépendant