Arts martiaux : La Fédération de taekwondo au bord du précipice !

Le président Jean-Marc Yacé (à gauche) a maille à partir avec les adversaires qu’il a proprement battus dans les urnes, l’année dernière. (Ph: Dr)
Le président Jean-Marc Yacé (à gauche) a maille à partir avec les adversaires qu’il a proprement battus dans les urnes, l’année dernière. (Ph: Dr)
Le président Jean-Marc Yacé (à gauche) a maille à partir avec les adversaires qu’il a proprement battus dans les urnes, l’année dernière. (Ph: Dr)

Arts martiaux : La Fédération de taekwondo au bord du précipice !

Le 29/06/22 à 12:42
modifié 29/06/22 à 12:42
C’est un secret de polichinelle. Ça ne tourne pas rond à la Fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd). Les vieux démons se sont réveillés. Ils ont renversé le pouvoir du président Jean-Marc Yacé.

A coup de décisions de justice, ils veulent décapiter la communauté nationale taekwondo-in. Ils balaient tout ce qui est décisions prises en assemblée générale. Pour eux, le ministre des Sports les « tourne en rond ». Or, Dieu seul sait combien d’efforts le ministre Danho Paulin fournit chaque jour pour pérenniser la paix dans le sport en Côte d’Ivoire.

En tout cas, si rien n’est fait, la Fédération mondiale et l’Union africaine vont surprendre les Ivoiriens avec de lourdes sanctions que tout le monde va regretter. Surtout que Me Zunon, candidat lors de l’élection d’octobre 2021, menace de ne pas respecter la décision des instances internationales.

Cette crise couvait. En octobre dernier, un groupe de candidats malheureux à la succession du Grand Me Bamba Cheick Daniel, ceinture noire 7e dan Kukkiwon, avaient saisi la justice aux fins d’annuler l’assemblée générale élective. Aux motifs que les conditions d’un scrutin transparent n’étaient pas réunies.

Bien qu’étant en justice pour dénoncer le processus électoral, Me Zunon Alain, magistrat hors hiérarchie, Soumahoro Ibrahima, Kéita Amadou et Bathily Tahirou ne s’étaient pourtant pas retirés de la compétition.

Au bout du compte, Me Jean-Marc Yacé les a écrasés dans les urnes. Le maire de Cocody, ceinture noire 5e dan, avait récolté 157 voix sur un total de 228 votants, soit 68,85% des suffrages exprimés. Devant ses adversaires que sont Me Alain Zunon (24 voix), Patrice Remarck (33 voix), Apollos Lelou (6 voix), Tahirou Bathily (6 voix).

Éclairé par le juge Zunon, Ibrahima Soumahoro a saisi le tribunal aux fins d’annuler l’élection et d’y installer un comité ad hoc.

Si à la première requête de Soumahoro Ibrahima, le juge l’a débouté, l’élection de Jean-Marc Yacé a finalement été annulée. Le juge ayant recommandé l’organisation de nouvelles élections, conformément aux statuts de la Fédération.

C’est à la suite de cette ingérence que la World taekwondo (Wt) et l’Union africaine de taekwondo (Aftu), soucieuses de tout ce qui touche au taekwondo ivoirien, classé comme le fleuron mondial de la discipline, se sont saisies de la question.

Rien que pour cela, et pour les nombreux investissements du gouvernement ivoirien (bourses données à des athlètes, participation aux compétitions internationales, construction du palais du taekwondo,...), la Wt et l’Aftu donnent une seconde chance à la Côte d’Ivoire pour que le pays reprenne sa place dans le gotha des nations.

Pourquoi la tutelle doit hausser le ton

En décidant d’installer la normalisation à la tête du taekwondo ivoirien, la Wt et l’Aftu ont été catégoriques. Pour elles, toute décision contraire exposerait la Côte d’Ivoire à des sanctions pouvant aller jusqu’à son exclusion de tout ce qui touche la discipline. Ce qui serait dommageable pour le pays qui a pris le pari de qualifier six athlètes aux prochains Jeux olympiques du Cio.

Paris 2024 est un défi majeur pour le sport et le gouvernement ivoirien. Le ministre des Sports, Paulin Claude Danho, ne cesse de le rappeler. Il y a quelques mois, il félicitait la championne du monde, Ruth Gbagbi, pour sa brillante performance (40 points glanés) à Ryad. Ce qui la place déjà en pole position pour les Jeux de Paris.

Mais à quoi serviront tous ces efforts si le pays venait à être sanctionné et écarté de toutes les compétitions de la World taekwondo ? C’est pourquoi le gouvernement et même le Président de la République doivent être saisis de ce dossier de la Fédération de taekwondo qui n’a que trop duré.



Le 29/06/22 à 12:42
modifié 29/06/22 à 12:42