La ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo, a effectué une visite de terrain le jeudi 16 juin 2022, pour s’imprégner des réalités des femmes bénéficiaires de l’Association villageoise d’épargne et de crédits (Avec).

Au terme d’une visite sous la pluie dans trois communes d’Anyama-Zossonkoi, Abobo-PK18 et Adjamé-Bracodi du district d’Abidjan, la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté s’est dite fière des performances réalisées par les femmes avec les filets sociaux productifs perçus. Les témoignages des braves femmes visitées ont confirmés qu'avec 36 000 FCfa par trimestre soit 144 000 FCfa l'année, l'on peut lutter contre l'extrême pauvreté.

« C’est un bilan positif en ce sens que c’est possible de sortir de la pauvreté avec 36 000 FCfa, si la personne a l’accompagnement qu’il faut, la formation qu’il faut. Parce que les filets sociaux, en plus du transfert monétaire, sont accompagnés de sensibilisation », a-t-elle déclaré.

Déclarant que les associations et les femmes visitées l’ont démontrée. « Mieux, au-delà de ce qu’elles perçoivent, les 36 000 FCfa, elles sont allées pour l’Avec qui est un produit que nous continuons de promouvoir auprès de toutes celles qui sont surtout en zones rurales. Parce qu'en zones rurales, nous n’avons ni banque ni caisse d’épargne. Et ces femmes avec les Avec apprennent la culture de l’épargne », a révélé la ministre.

Myss Belmonde Dogo a également profité de l’occasion pour encourager ces femmes qui ont réussi, avec 36 000F, à exercer une activité génératrice de revenus et à épargner. Pour la ministre de la Solidarité, le Président de la République Alassane Ouattara n’a pas eu tort d’introduire le programme des filets sociaux productifs en Côte d’Ivoire.

Précisant par ailleurs que les filets sociaux, destinés aux ménages qui sont dans l’extrême pauvreté, permettent à ceux-ci de se hisser sur l’échelle sociale.

Les bénéficiaires d’ « Avec » passent de 311 à 800

Elle a indiqué que les « Avec », c’est entre 25 et 30 personnes. 30 femmes qui ne se connaissent ni d’Adam ni d’Ève qui sont dans le même quartier. Et elles ont cette opportunité d’avoir ces prêts à taux réduit, voire à taux zéro. A terme, a fait savoir la première responsable de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, il sera question d’investir sur toute l’étendue du territoire national.

« Nous avons 311 Avec. Dans les jours et semaines à venir, nous envisageons, pour l’année 2022, d’atteindre le cap de 800 Avec comme objectif fixé par le gouvernement. Nous avons déjà commencé et nous irons bientôt avec les Avec dans la région de la Mé. Partout où nous avons des bénéficiaires des filets sociaux, il nous faut des Avec. Et le côté positif c’est que les femmes arrivent à insérer d’autres femmes qui ne sont pas bénéficiaires. Et ces femmes-là, à leur tour, arriveront à avoir des activités génératrices de revenus », a-t-elle annoncé.

Pour rappel, la sélection des bénéficiaires est faite sur la base de l’identification que fait le comité de ciblage mis en place par les populations composées de notables, de chefs, de femmes, de jeunes, de guides religieux, de chefs de communauté.

Le Projet filets sociaux productifs (Pfsp), avec la phase d’extension amorcée, a touché, à ce jour, 227 000 ménages bénéficiaires repartis sur l’ensemble du territoire national (toutes les 31 régions du pays sont couvertes).

Au-delà des allocations trimestrielles de 36 000 FCfa, le projet poursuit également l’objectif d’un encadrement de proximité des ménages bénéficiaires en vue d’une utilisation rationnelle des ressources allouées. L’enjeu est celui d’une meilleure inclusion économique et sociale des ménages concernés.