Lutte contre la cherté de la vie/Adama Coulibaly: ‘‘Nous développons une politique de substitution du blé par des farines locales’’

Adama Coulibaly, ministre de l’Économie et des Finances. -DR)
Adama Coulibaly, ministre de l’Économie et des Finances. -DR)
Adama Coulibaly, ministre de l’Économie et des Finances. -DR)

Lutte contre la cherté de la vie/Adama Coulibaly: ‘‘Nous développons une politique de substitution du blé par des farines locales’’

Le 28/05/22 à 18:38
modifié 28/05/22 à 23:39
L’impact de la crise Ukrainienne et l’inflation généralisée que cette crise a induite sur les marchés en général et sur l’économie ivoirienne en particulier était au menu d’un entretien que le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, a accordé, le mardi 24 mai, à ‘’Radio France Internationale’’ (RFI).

Pour le ministre, les impacts de cette crise se situent à trois niveaux : « Il y a une augmentation des prix des produits alimentaires ; concernant l’énergie, on sent une augmentation ; et au niveau des coûts de financement de nos économies, il y a une augmentation des taux d’intérêt sur les marchés internationaux », a-t-il affirmé.

Il a aussi souligné que face à cette situation, la Côte d’Ivoire a pris des mesures de plafonnement des prix. « Les prix de certains produits de grande consommation ont été plafonnés. Notamment le riz, l’huile, le lait, le sucre, la viande de bœuf, la tomate. Ces mesures de plafonnement sont temporaires. Elles ont été prises pour 3 mois qui seront probablement renouvelés », a-t-il annoncé. Avant d’ajouter : « Pour ce qui est du pain, je dois vous le dire, nous sommes en train de développer une politique de substitution du blé par certaines farines locales ».

Adama Coulibaly a indiqué que la Côte d’Ivoire dépend de l’Ukraine en ce qui concerne le blé. « 20% de nos importations proviennent de l’ Ukraine. Et au niveau de l’engrais, puisque nous parlons d’agriculture, 26% de nos importations proviennent de la Russie. Nous essayons donc de gérer cela. Ça veut dire que si nous n’avons pas les 20%, on pourrait les trouver ailleurs en augmentant le volume du blé importé des autres pays », a-t-il poursuivi.

Selon lui, la Côte d’Ivoire enregistre environ 400 milliards de FCfa de perte sur sa recette du fait de la situation en Ukraine. En outre, en termes de dépenses de soutien aux différentes structures, y compris les filières agricoles, la Côte d’Ivoire enregistre à ce jour près de 200 milliards de FCfa de dépenses. « Bien sûr, tout cela a un coût budgétaire. Et nous travaillons à financer cela à travers une augmentation temporaire du déficit budgétaire », a-t-il ajouté.

A l’en croire, les taux d’intérêt étant élevés sur les marchés internationaux, la Côte d’Ivoire va se tourner pour le moment vers le marché régional, qui a des conditions meilleures.

Sercom MEF



Le 28/05/22 à 18:38
modifié 28/05/22 à 23:39