Financement du commerce: Le gouvernement présente ses défis à la Société financière internationale et l’Omc

Le ministre Souleymane Diarrassouba (au centre) a présenté les défis du secteur du commerce à l'ouverture de l'atelier (Dr)
Le ministre Souleymane Diarrassouba (au centre) a présenté les défis du secteur du commerce à l'ouverture de l'atelier (Dr)
Le ministre Souleymane Diarrassouba (au centre) a présenté les défis du secteur du commerce à l'ouverture de l'atelier (Dr)

Financement du commerce: Le gouvernement présente ses défis à la Société financière internationale et l’Omc

Le 25/05/22 à 00:45
modifié 25/05/22 à 00:45
« Les banques et établissements financiers de la place continuent de financer le commerce, notamment l’ensemble de nos produits sur toute la chaîne de valeur. Le défi, pour nous aujourd’hui, est de voir comment ce financement peut être massif et davantage orienté vers nos Pme qui commercialisent les produits aussi bien au niveau domestique qu’à l’international. Cet atelier vient donc à point nommé ; d’autant plus que nous sortons de la période de la Covid-19 qui a déstructuré l’économie mondiale et qui a eu un impact important sur les Pme ». Ces propos sont du ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des Pme, Souleymane Diarrassouba. Il les a tenus le 23 mai, à l’ouverture de l’atelier national sur le financement du commerce qui se tient, du 23 au 25 mai, à Grand-Bassam.
Cet atelier de 72 heures est organisé par le ministère du Commerce en collaboration avec la Société financière internationale (Sfi) et l’Organisation mondiale du commerce (Omc). L’objectif est de permettre des discussions directes avec les acteurs du commerce, les banques, la Sfi et l’Omc sur tous les mécanismes susceptibles d’être mis en place dans cette période post-Covid. Ce, afin de permettre aux Pme du secteur du commerce d’accéder aux financements pour couvrir leurs besoins d’exploitation et d’investissement.
Pour le représentant de l’Omc, Marc Auboin, il faut briser le mur de méfiance entre les acteurs du financement et les Pme. « La perception du risque qu’ont les banques et institutions financières est relativement élevée par rapport au risque réel, ce qui fait que le financement du commerce est souvent très faible. Il faut noter aussi qu’il y a très peu de défaut de paiement dans le financement du commerce. Par conséquent, qu’il s’agisse d’une petite ou d’une grande entreprise, le profil de risque du commerce est excellent », a-t-il assuré.
Et d’ajouter : « Il faut par contre que les Pme aient une meilleure connaissance des procédures et des techniques de financement du commerce de façon à présenter de meilleurs dossiers. Il y a des techniques nouvelles qui existent ailleurs et qui peuvent être introduites en Côte d’Ivoire. C’est de tout cela que nous discutons dans le cadre de cet atelier ».
Pour la Sfi, représentée à cet atelier par Susanne Kavelaar, le financement des Pme est essentiel dans la mesure où le développement de ces entreprises contribue fortement à l’employabilité des jeunes.
Les besoins de financement du commerce en Côte d’Ivoire sont énormes. Ils se chiffrent à plusieurs centaines de milliards de FCfa si l’on s’en tient seulement au niveau des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et le reste du monde qui s'évaluent à un peu plus de 13 000 milliards de FCfa. Mais pour le ministre Souleymane Diarrassouba, le financement attendu doit se faire minutieusement en adressant des besoins spécifiques.
« Dans ces mécanismes de financement que nous recherchons, c’est d’avoir le bon instrument de financement qui adresse un problème réel d’une Pme. Il y a des Pme qui ont des problèmes de financement de stock, certaines pour la trésorerie et d’autres encore pour divers aspects. L’idée de cet atelier, c’est de trouver des solutions durables à tous ces défis auxquels sont confrontées les Pme. C’est justement à cela que répondent les réformes que l’État ces derniers jours a engagées dans le secteur des Pme », a expliqué Souleymane Diarrassouba.
Le 25/05/22 à 00:45
modifié 25/05/22 à 00:45