Lutte contre la désertification: Plus de 12,5 milliards de FCfa déjà décaissés par le Fao pour promouvoir l’Agroforesterie

Les représentants de la Fao à la COP 15 ont réaffirmé l'engagement de leur institution à apporter sa contribution à la lutte contre la désertification en Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)
Les représentants de la Fao à la COP 15 ont réaffirmé l'engagement de leur institution à apporter sa contribution à la lutte contre la désertification en Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)
Les représentants de la Fao à la COP 15 ont réaffirmé l'engagement de leur institution à apporter sa contribution à la lutte contre la désertification en Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)

Lutte contre la désertification: Plus de 12,5 milliards de FCfa déjà décaissés par le Fao pour promouvoir l’Agroforesterie

Le 23/05/22 à 00:20
modifié 23/05/22 à 00:20
Le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji, a tenu une conférence de presse, le 19 mai 2022, en marge de la Cop 15.
L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a décaissé ces trois dernières années, plus de 20 millions de dollars américains, soit 12,5 milliards de FCfa pour la promotion de ‘’l’Agroforesterie, cacao, zéro déforestation et restauration des sols’’ en Côte d’Ivoire.

Au cours d’une conférence de presse tenue le 19 mai 2022, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, en marge de la Cop 15, Samy Gaiji, représentant de la Fao en Côte d’Ivoire, a souligné que cet investissement a contribué à réduire la déforestation en Côte d’Ivoire.

« Le monde va droit contre le mur. Nous devons repenser les modes de production. Avec l’augmentation de la température, on ne peut pas continuer à produire le cacao en plein air. La Fao veut aider la Côte d’Ivoire à initier de nouvelles pratiques agricoles qui vont lui permettre de s’adapter à l’augmentation de la température », a-t-il soutenu.

Il a fait remarquer que le cacao est un fruitier qui a plutôt une préférence à croître sous un couvert végétal. « Or en Côte d’Ivoire, le cacao est en plein air. La Fao propose des innovations qui apportent des solutions. Et une de ces solutions, c’est l’agroforesterie qui permet au cacao de croître sous un ombrage d’arbre. On peut aller jusqu’à 150 arbres à l’hectare qui protègent le cacao. Cela permet au cacao de bien croître et d’avoir une production plus durable dans le temps », a-t-il poursuivi.

Selon le Représentant de la Fao en Côte d’Ivoire, l’agroforesterie donne énormément d’avantages. « Le premier, c’est l’ombrage qui réduit la température au niveau du cacao. Cela augmente l’humidité. Il y a moins d’évapotranspiration que vous les mettez en plein air. Autre avantage, c’est la fertilisation des sols. En effet, la forêt apporte un enrichissement des sols. Le cacao produit beaucoup plus en agroforesterie qu’en plein air. Et donc, vous gagnez le beurre et l’argent du beurre. En outre, vous bénéficiez du bois », a-t-il insisté.

Selon Samy Gaiji, outre l’agroforesterie, la Fao a d’autres projets, notamment au nord du pays, pour permettre à la Côte d’Ivoire de retrouver son couvert forestier. « Au nord du pays, les populations ont besoin de nouveaux modes de production. La Fao vient à cet effet d’initier un important projet en agroécologie. Le coût de ce projet est également de 12,5 milliards de FCfa (12 millions de dollars US).

Ce projet permettra de pratiquer une agriculture intelligente face au climat. « Il y a des techniques pour cela. Notamment le système de citerne de capture d’eau pour faire du maraîcher », a-t-il assuré.


Le 23/05/22 à 00:20
modifié 23/05/22 à 00:20