Lutte contre l’insécurité dans le golfe de Guinée: Les magistrats et avocats de l’Afrique de l’ouest instruits sur le régime pénal des infractions en mer

Lutte contre l’insécurité dans le golfe de Guinée: Les magistrats et avocats de l’Afrique de l’ouest instruits sur le régime pénal des infractions en mer

Le 23/05/22 à 00:07
modifié 23/05/22 à 00:07
Un séminaire sous-régional a été organisé, du 16 au 20 mai 2022, au port autonome d’Abidjan, par l’Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi) de l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer.
Une vingtaine de magistrats et avocats des Etats de la Cedeao et de la Mauritanie, ont pris part, du 16 au 20 mai 2022, à l’Espace Seamen’s Club, dans la zone portuaire d’Abidjan, à un séminaire de formation sur le « régime pénal des infractions en mer ».

Initiée par l’Institut de sécurité maritime (Ismi) de l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer (Arstm), cette formation avait pour but de renforcer les capacités des participants en matière de droit pénal dans le cadre de la lutte contre le vol à main armée, la piraterie maritime, le narcotrafic et la pêche Inn.

Le thème retenu pour l’occasion est : « La répression des infractions commises en mer : vols à main armée, piraterie maritime, immigration illégale, narcotrafic et pêche Inn ».

A la cérémonie de clôture le vendredi 20 mai 2022, le directeur de l’Ismi, Lieutenant-Colonel Abé Aké Lazare, a relevé le caractère important de cette initiative compte tenu de la situation alarmante qui prévaut dans l’espace maritime ouest-africain.

« L’organisation de cette formation était nécessaire vu la situation récurrente d’insécurité depuis quelques décennies sur l’espace maritime du golfe de Guinée. Ces défis affectent le potentiel du domaine maritime des Etats de la Cedeao et sapent les efforts visant à promouvoir le développement économique et l’intégration de la région. Ce qui a des répercussions négatives sur le niveau de vie et la stabilité politique », a-t-il soutenu.

Il a aussi déploré les limites de l’arsenal juridique répressif des pays africains. Ce qui favorise, selon lui, la croissance de ces actes illégaux puisque les auteurs de ces actes répréhensifs sont relaxés par les tribunaux après leur interpellation par les forces de l’ordre.

« J’espère que cette formation a atteint les objectifs visés, à savoir enseigner aux magistrats et avocats le régime juridique des espaces maritimes, tel que régi par la convention des Nations unies sur le droit de la mer et leur donner des connaissances spécifiques et précises en matière d’infraction de vol à main armée, de piraterie maritime, de narcotrafic et la pêche Inn ».

Le chef de la division régionale de la Cedeao, Dieng Abdourahamane, a, pour sa part, noté que 90% des échanges extérieurs des Etats de la Cedeao se déroulent par voie maritime. D’où l’importance stratégique de la mer et des ressources pour le développement économique et social des Etats de la communauté y compris les Etats de l’hinterland.

Le représentant de l’Union européenne, Adrien Maillard, chef d'équipe Gouvernance, Démocratie et Emploi, a, quant à lui, fait remarquer que même si les enlèvements en mer ont connu une baisse en 2021, il n’en demeure pas moins que le golfe de Guinée soit une zone dangereuse, puisqu’elle enregistre le plus grand nombre d’enlèvements.

« Face à ce constat et dans un contexte qui ne cesse de se détériorer, l’Union européenne apporte une assistance à plusieurs niveaux », a-t-il affirmé.


Le 23/05/22 à 00:07
modifié 23/05/22 à 00:07