Polémique autour du barrage de la Renaissance sur le Nil: La position de l’Égypte
Cette solidarité est nécessaire pour le développement de notre continent. Nous espérons qu’on y arrivera un jour ». En s’exprimant ainsi, le dimanche 15 mai 2022, au siège du Conseil égyptien des Affaires étrangères (CEAE), devant les responsables des médias africains, en visite en Égypte du 15 au 29 mai 2022, l’ambassadeur Marwan Badr, membre dudit Conseil, traduit sa détermination et celle de l’Égypte entière à voir enfin le bout du tunnel dans cette polémique née entre les deux pays : l’Égypte et l’Éthiopie.
La « guerre de l’eau » peut-elle être évitée ?
Tout a commencé en avril 2011 où l’Éthiopie a procédé à la pose de la première pierre du Grand barrage de la Renaissance, à construire dans le Nord-Ouest de ce pays, près de la frontière avec le Soudan, sur le Nil bleu qui rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil.
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L’Égypte veut sortir de l’impasse
Plusieurs tentatives de conciliation entre les deux pays n’ont pu aboutir. « Toutes les négociations avec l’Éthiopie sont restées vaines. On a compris que l’Éthiopie ne veut pas respecter les clauses de la déclaration de 2015, signée par les trois pays, à savoir le Soudan, l’Éthiopie et l’Égypte et ne veut pas le développement de la région du Nil. L’Égypte a interpellé le Conseil de sécurité des Nations unies, l’Union Africaine, mais aucune réponse positive n’a été obtenue. Les changements à la tête de l’UA font qu’on recommence le processus chaque année.
Ce qui fait qu’il n’avance pas pour son règlement ... », déplore en substance le diplomate égyptien. Cependant, l’Égypte appelle toujours le concours de l’Union Africaine et de toute autre volonté en vue d’une solution durable favorable aux deux parties. « L’Égypte a une tradition de solidarité, de coopération. Nous voulons maintenir la solidarité entre les pays. Cette coopération est nécessaire. Nous espérons qu’on y arrivera », souhaite l’ambassadeur Marwan Badr.
Cette détermination affichée est aussi et surtout celle du Président de la République arabe d’Égypte, Abdel Fattah Al-Sissi qui s’est engagé dans une diplomatie constructive, empreinte de solidarité, de coopération entre les pays du Nil mais aussi entre son pays et les autres pays africains. L’Afrique étant au cœur de sa politique étrangère.
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