


Sa consœur Aminata Sy, éditrice et directrice de Neas (Sénégal) a ajouté que le numérique a permis de développer le e-commerce (commerce en ligne) pour faire en sorte que le livre aille trouver les lecteurs à domicile.
Nous avons reculé en termes de points de ventes de livres
En Côte d’Ivoire, selon René Yédieti, Pdg de Librairie de France Groupe, un fonds de solidarité mis en place par l’Etat, sous forme de prêt à taux bonifié a été peu salutaire. Cela n’a pas véritablement permis aux acteurs de l’écosystème du livre de ne pas sentir les affres de la crise sanitaire. Car, certains libraires ont fermé. « Nous avons reculé en termes de points de vente de livres. Et nous avons essayé de développer des stratégies pour exister », a-t-il souligné.
En conclusion, la Covid-19, qui a touché la Côte d’Ivoire, le Sénégal et tous les pays du monde en 2020 et 2021 a fortement impacté le secteur de l'édition et l'industrie du livre provoquant une baisse considérable des publications et la cessation d'activité de nombreuses maisons d'édition et imprimeries. Les éditeurs ont beaucoup perdu mais ne sont tombés dans la page blanche.
Le confinement en 2020 annonçait une année particulièrement difficile pour le marché du livre. Plus de peur que de mal, effectivement, les tendances n’ont pas été complétement bouleversées, à entendre les panélistes.
Le chiffre d’affaires et les ventes ont certes diminué mais les éditeurs, les auteurs et les libraires ont malgré tout réussi à maintenir de bons résultats et de bons rapports. Le numérique les a plus rapproché.
Quel avenir pour le marché du livre dans l’après-Covid ?
La période Covid-19 aura alors été une année compliquée, mais pas insurmontable. En effet, aux dires des panélistes, les ventes ayant diminué, le chiffre d’affaires du marché du livre a vu une baisse par rapport à 2019.
Ces chiffres montrent alors que l’année n’était pas complètement néfaste pour le monde de la lecture. Cette année 2022 avec la tenue du Sila et d’autres festivals qui s’annoncent çà et là sur le continent africain, pourraient redonner vie à l’industrie du livre afin de redorer son blason. Car, qui dit livre, dit l’école, universités, bureaux, etc. La vie en un mot.
Faut-il le rappeler, le Sila a ouvert ses portes depuis le 17 et va prendre fin le 21 mai prochain. « Engagement pour un lectorat africain actif et durable », est le thème.
Pour avoir un lectorat africain actif et durable, il faut donc éteindre les écrans et allumer les livres.