Lutte contre l’esclavage en Mauritanie : Nouakchott doit faire davantage d’efforts, selon l’Onu

Manifestation contre l'esclavage en Mauritanie, BBC. (Ph: Dr)
Manifestation contre l'esclavage en Mauritanie, BBC. (Ph: Dr)
Manifestation contre l'esclavage en Mauritanie, BBC. (Ph: Dr)

Lutte contre l’esclavage en Mauritanie : Nouakchott doit faire davantage d’efforts, selon l’Onu

Le 13/05/22 à 15:48
modifié 13/05/22 à 15:48
« Il faudra davantage d’efforts pour garantir que les plaintes d’esclave fassent l’objet d’enquêtes et que les jugements soient rendus dans les délais raisonnables, que les victimes de l’esclavage soient informées de leurs droits et jouissent d’accès dans la pratique aux mécanismes de plainte ainsi que de la protection et assistance, et que les sanctions prévues soient pleinement appliquées ».

C’est l’une des recommandations formulées le 12 mai 2022, à l’endroit des autorités mauritaniennes par l’expert des Nations unies, Tomoya Obokata qui a séjourné dans le pays pendant 10 jours pour évaluer l’état d’avancement de la politique de lutte contre l’esclavage, selon un communiqué publié à ce effet.

Tomoya Obokata a également interpellé Nouakchott après avoir « reçu des informations selon lesquelles les personnes réduites en esclavage et leurs descendants rencontrent des difficultés pour s’inscrire à l’état civil mauritanien, ce qui est une condition préalable à l’accès à l’éducation, à l’emploi formel et aux services de base ».

En attendant le rapport complet que le Rapporteur spécial présentera au Conseil des droits de l'homme en septembre 2023, l’Onu tente de mettre la pression sur les nouvelles autorités.

L’expert a certainement dû traduire au Président Mohammed Ould Ghazouani – qui lui a accordé une audience – le souhait des Nations unies de voir se poursuivre la dynamique enclenchée sous son prédécesseur en 2014. Puisqu’à cette époque « la Mauritanie a pris des mesures importantes pour combattre l’esclavage et il y a une plus grande volonté de discuter ouvertement des questions d’esclavage », a rappelé Tomoya Obokata.

Cette volonté politique affichée de l’ancien pouvoir avait même conduit à « l’adoption de la loi 2015-031 criminalisant l’esclavage et les pratiques esclavagistes a comblé de nombreuses lacunes de la précédente législation anti-esclavagiste mauritanienne ».


Le 13/05/22 à 15:48
modifié 13/05/22 à 15:48