Cop 15: La Côte d'Ivoire se soumet aux normes environnementales les plus strictes

Le ministre d'Etat, Kobenan Kouassi Adjoumani et la représentante de Genesis Adrienne de Malleray ont échangé les parafeurs. (Sébastien Kouassi)
Le ministre d'Etat, Kobenan Kouassi Adjoumani et la représentante de Genesis Adrienne de Malleray ont échangé les parafeurs. (Sébastien Kouassi)
Le ministre d'Etat, Kobenan Kouassi Adjoumani et la représentante de Genesis Adrienne de Malleray ont échangé les parafeurs. (Sébastien Kouassi)

Cop 15: La Côte d'Ivoire se soumet aux normes environnementales les plus strictes

Le 12/05/22 à 21:00
modifié 12/05/22 à 21:00
Le gouvernement ivoirien et l’Agence française de notation d’impact environnemental, Genesis, ont conclu, hier, en marge de la Cop 15 sur la lutte contre la désertification qui se tient au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, un mémorandum d’entente pour assurer un bon suivi de l’impact environnemental des futurs projets de restauration des sols qui seront financés dans le cadre de l’Initiative d’Abidjan.

Rappelons que l’Initiative d’Abidjan est le programme phare à retenir dans cette conférence, présentée en personne par le Chef de l’État, Alassane Ouattara, à ses pairs du monde à l’ouverture de l’événement.

Cette initiative est en fait un ambitieux programme d’investissement dans l’agriculture durable ivoirienne, qui sera financé par plusieurs bailleurs de fonds internationaux et qui ont d’ailleurs déjà commencé à manifester leurs intentions de financement, bien au-delà même des 900 milliards de F Cfa (1,5 milliard de dollars) attendus initialement.

Le mémorandum d’entente conclu hier, porte les signatures du ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani et du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi, pour le compte de la Côte d’Ivoire et Quentin Sannié et Adrienne Malleray agissant au nom de l’agence Genesis.

En effet, le gouvernement ivoirien souhaite se positionner en modèle de transparence en se dotant, pour la première fois, des indicateurs de reporting les plus rigoureux. Ces indicateurs sur la base desquels seront évalués les projets inscrits à l’Initiative d’Abidjan serviront à informer les partenaires au développement internationaux ainsi qu’à valoriser les productions.

« La culture du cacao fait vivre des millions de personnes en Côte d’Ivoire et à travers le monde et contribue à faire de la Côte d’Ivoire l’une des plus grandes puissances agricoles africaines. Pour continuer à produire cette culture tout en protégeant notre forêt qui a perdu près de 90% de sa superficie, des engagements forts ont été pris par le gouvernement en matière de reforestation pour atteindre 20% de couvert forestier à l’horizon 2030. La signature de cette convention démontre l’engagement ferme du gouvernement à se doter des outils de mesure les plus rigoureux sur l’état de santé des sols pour que notre pays soit le fer de lance d’un modèle agricole productif, mais durable », a expliqué Kobenan Kouassi Adjoumani.

L’agence indépendante de notation internationale, Genesis, est l’une des seules à mesurer l’impact environnemental à partir de données réelles issues de prélèvements de sols. Les indicateurs analysés sont multiples et reflètent les principaux impacts environnementaux que sont le climat (stockage de carbone), la biodiversité (Adn du sol), l’eau et la pollution.

« Nous ouvrons avec la Côte d’Ivoire une nouvelle page de certification environnementale. Les preuves d’impact vont devenir indispensables pour sécuriser et valoriser les filières agricoles en Afrique et dans le monde. La Côte d’Ivoire s’inscrit en pionnier », a relevé Quentin Sannié, président de l'agence Genesis.

Selon l’Onu, 40% des terres émergées sont aujourd’hui dégradées. Ce phénomène, lié en grande partie aux modèles de production agricole, touche tous les continents et menace plus de la moitié de la population mondiale.

Portée par la Côte d’Ivoire, l’Initiative d’Abidjan est désormais le principal programme de lutte contre la désertification et la déforestation, mais également l’initiative majeure pour l’amélioration de la productivité agricole à travers la restauration des sols.

Elle devra s’exporter et être appliquée dans tous les pays confrontés aux défis de la désertification et de la déforestation.


Le 12/05/22 à 21:00
modifié 12/05/22 à 21:00