Reconnaissance aux actes de développement: Nous sommes comme ça

Barrage
Barrage
Barrage

Reconnaissance aux actes de développement: Nous sommes comme ça

Le 04/05/22 à 12:35
modifié 04/05/22 à 12:35

Quand vous vous enfermez dans un bureau, bossez dur, personne ne vous félicite ou vous paie les heures supplémentaires, parce que vous êtes le boss. Quand vous transformez votre domicile en bureau pour aligner séances de travail, réceptions et analyses de dossiers, point de félicitations. Parce que vous êtes le Patron.

Lorsque le domaine dans lequel vous êtes est lié à la prévention et que vos efforts doivent empêcher un fléau de se propager, alors soyez assuré que vos résultats ne parleront pas. Même ceux qui le savent se tairont.

Le militaire ou l’agent de renseignements qui se prive des heures de repos pour empêcher le djihadisme de franchir nos frontières; le policier ou le gendarme qui passe des nuits blanches à veiller sur notre sécurité, on ne l’encense guère.

Quand un jour on est victime d’un vol, on s’écrie : «Mais les policiers, ils font quoi ? On les paie pour quoi ?»

C’est à la suite d’une faille dans leur système qu’on se rend compte qu’ils travaillent. Les autres jours où l’on est sorti et rentré tranquillement après, on ne sait pas que des corps habillés ont assuré notre sécurité. Demandez aux ministres Tené Birahima Ouattara et Diomandé Vagondo ou aux généraux Lassina Doumbia et Apalo Touré, combien de personnes les ont félicités parce qu’ils ont dormi et se sont réveillées tranquillement ?

Si nous ne félicitons pas ceux qui assurent notre sécurité, ce n’est pas Donwahi qui s’est occupé des Eaux et Forêts, c’est-à-dire de la brousse, que nous allons célébrer.

Nous-mêmes, quel rapport avons-nous avec nos eaux ? On les pollue à volonté. Nos forêts ? On les considère comme des terrains, des îlots, des lots ou des hectares. Bons à détruire. Litiges fonciers, avez- vous entendu ?

Lire aussi: Eaux et Forêts: Le travail d’hercule abattu par Alain Donwahi  

Comprenez, on se bat pour savoir qui va avoir le droit de détruire la plus grosse portion de végétation.

Dans un tel contexte, si un article de presse dit que Donwahi aussi est dans notre logique, on croit. On ne remarquera pas que l’article est dénué de toute preuve.

Pourquoi se donner tant de mal là où on a de quoi nourrir nos «affairages» ?

Le jour de la fête du travail, le Premier ministre a expliqué les efforts considérables du Président Alassane Ouattara pour juguler le prix des denrées de première nécessité, notamment le blocage du prix du gasoil. Coût de l’ensemble de ces efforts : 182,5 milliards de Fcfa. On a entendu, mais on ne retiendra pas. Parce que nous ne sommes pas sensible au fait que l’on nous a évité le pire. On n’est pas formaté pour ça. Imaginez que Ouattara et son Premier ministre me donnent les 182,5 milliards et je fuis avec. «Affairage» de ça sur Facebook...

Ils vont même louer des drones et missiles de dernière génération chez les Américains pour me retrouver. Mais si on le leur donne en subvention, point de post pour saluer cette action.

Il en est de même de nos oublis quant aux fournitures d’eau et d’électricité.

Quand j’ouvre mon robinet, qu’il y a de l’eau et que mon interrupteur me donne de la lumière, je ne dis pas merci au Président de la République pour les immenses investissements consentis dans ces secteurs. Pourquoi même le ferai-je ? Mes factures d’eau et d’électricité, c’est moi qui les paie non ?

Ouattara a quoi à voir là-dedans ? Bizarrement, quand il y a une coupure d’eau ou un délestage, j’accuse le gouvernement. Donc, je sais que pour que j’aie l’eau ou l’électricité, il faut des efforts du gouvernement.

Donc de Ouattara. Mais ça, c’est juste le temps des coupures. Quand il entend mes supplications et qu’il règle le problème, petit merci ne sort même pas de mon langage. Inutile donc de me demander de songer à son Premier ministre ou ses ministres en charge des dossiers. On est comme ça, faites avec, Messieurs nos dirigeants.

Le 04/05/22 à 12:35
modifié 04/05/22 à 12:35