Eaux et Forêts: Le travail d’hercule abattu par Alain Donwahi

L'ex-ministre des Eaux et Forêts, Alain Richard Donwahi
L'ex-ministre des Eaux et Forêts, Alain Richard Donwahi
L'ex-ministre des Eaux et Forêts, Alain Richard Donwahi

Eaux et Forêts: Le travail d’hercule abattu par Alain Donwahi

Le 04/05/22 à 11:53
modifié 04/05/22 à 11:53
Il est resté cinq ans à la tête du ministère des Eaux et Forêts avant de sortir du gouvernement, probablement en attente d’autres importantes missions.

Que retenir du passage d’Alain Donwahi à la tête du ministère des Eaux et Forêts ? Pour apprécier le remarquable travail abattu par le président du conseil régional de la Nawa, il faut situer les enjeux pour la Côte d’Ivoire en matière de préservation du couvert forestier et les défis environnementaux auxquels le pays est confronté.

Dans les livres scolaires, la Côte d’Ivoire est couverte par la savane arborée et la forêt. Forêt que nous nous sommes mis à détruire. Sauvagement.

En moins d’un demi-siècle, nous avons fait disparaître plus de 90% de notre couvert forestier. De plus de 16,5 millions d’hectares à l’indépendance en 1960, la forêt ivoirienne est progressivement passée à environ 12 millions d’hectares en 1970, puis à quatre millions en 2000 et à 3,4 millions d’hectares en 2015.
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Nous nous sommes même attaqués aux parties sensibles qu’une nation normale protège, les parcs nationaux et forêts classées.

Or quand nous détruisons la forêt, elle part avec la faune qu’elle protège, les essences qu’elle contient, l’oxygène qu’elle nous apporte par la photosynthèse.

La mission d’Alain Donwahi a été de mettre en place un mécanisme pour juguler le fléau et enclencher un programme de restauration de la forêt et de la biodiversité. Quel est l’état des lieux au moment il part du gouvernement ?

Une stratégie de lutte contre la destruction des forêts a été mise sur pied. Avec une efficacité et une pro-activité satisfaisantes.

Pour la restauration du couvert forestier, Alain Donwahi a également obtenu des résultats probants. On se souvient tous de l’opération à succès 1 million d’arbres plantés en un jour.

Opération qui a positivement impacté la régénération de certaines forêts. En l’espace de cinq ans, Alain Donwahi a fait du bon travail.

Il a inversé la tendance destructive qui ne permettait de laisser aucun centimètre carré de forêt aux générations futures.

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire entrevoit une lueur d’espoir dans sa stratégie globale de freiner la déforestation et inverser la tendance en passant de 3 millions d’hectares de couvert forestier actuellement, à 5 millions d’hectares d’ici 2030.

Le ministre Donwahi
Le ministre Donwahi



Pour nous qui pleurions de honte à l’idée de céder aux générations futures un pays désert alors que nos ascendants nous ont laissé des forêts, nous ne pouvons que saluer le passage d’Alain Donwahi à la tête du ministère des Eaux et Forêts.

En cinq ans, son équipe et lui ont fait de gros efforts avec tout le personnel de ce département, pour traduire sur le terrain les instructions du Président Alassane Ouattara sur la forêt et l’environnement, afin que la Côte d’Ivoire tienne et respecte ses engagements signés pendant la Cop21 à Paris en 2015.

En cinq ans, un plan stratégique de 610 milliards de FCfa a été élaboré pour financer les programmes de protection et de développement de la forêt en Côte d’Ivoire avec l’appui et l’aide des partenaires au développement.

Alain-Richard Donwahi quitte la tête du ministère des Eaux et Forêts avec le sentiment de nous autres amoureux de la forêt et de la faune, écolos dans l’âme, du travail bien fait. Un travail que ne peuvent noyer les oiseaux de mauvais augure.

Eaux et Forêts Le travail d’hercule abattu par Alain Donwahi. Il est resté cinq ans à la tête du ministère des Eaux et Forêts avant de sortir du gouvernement, probablement en attente d’autres importantes missions.




Trafic de...méchanceté

J’ai lu un article d’un confrère de Jeune Afrique racontant que le ministre Alain Donwahi a perdu son poste parce qu’il aurait trempé dans une affaire de trafic de bois. Notamment le dossier Lakkis que lui-même a éventé. Je n’ai pas bien compris Pourquoi un ministre mettrait quelqu’un en prison alors qu’il est en deal avec lui. J’ai cherché les éléments de preuve dans l’article de notre confrère, je n’en ai pas trouvé pour comprendre.

Je me suis demandé comment un ministre, même s’il ne s’appelait pas Donwahi (un nom qui tout de même ne rime pas avec pauvreté en Côte d’Ivoire), peut dérouler un programme de plus de 160 milliards pour restaurer la forêt, et entrer en deal pour quelques millions, avec un destructeur véreux de la forêt ? Il n’y a aucune logique. Mais en Côte d’Ivoire, on n’a besoin ni de preuve, ni de logique pour salir une renommée. Surtout lorsque l’initiative vient d’une presse dite internationale. Trafic de...méchanceté




Le 04/05/22 à 11:53
modifié 04/05/22 à 11:53