Élection du nouveau président du Cno: L’optimisme de N’Goan Georges

Me George N'Goan 2
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Élection du nouveau président du Cno: L’optimisme de N’Goan Georges

Le 26/04/22 à 17:46
modifié 26/04/22 à 17:46
Serein dans ses bureaux au 10e étage de l’immeuble Aniaman, au Plateau, Georges Joseph N’Goan attend le moment opportun pour se dévoiler. « Ce n’est pas encore la campagne. Je n’ai pas 19 présidents de fédérations olympiques avec moi. Mais je pense que nous sommes quand même un nombre suffisant pour faire la différence le moment venu. Il s’agit d’une élection qui ne concerne que 26 fédérations », répète-t-il. Président de la Fédération ivoirienne de tennis (Fit), Georges N’Goan ne manque pas d’arguments pour convaincre le collège électoral. « Je suis quelqu’un de pragmatique. Je suis arrivé au tennis avec un plan de relance que certains qualifiaient d’utopique. Il n’y avait plus d’athlètes de haut niveau dans le pays. Pas de courts de tennis disponibles pour les pratiquants. Tout était à reconstruire. Aujourd’hui, le tennis ivoirien a retrouvé sa place en Afrique, grâce à notre politique basée sur la relève et la réhabilitation des infrastructures. Il y a deux ans, nous étions la deuxième fédération sportive nationale en Côte d’Ivoire. J’ai un vécu et une expérience à partager », rappelle Me N’Goan qui ne regrette pas d’avoir été premier vice-président dans le bureau sortant conduit par le général Lassana Palenfo. « Ce fut une belle expérience. J’ai pu toucher du doigt l’Olympisme national, continental et mondial. C’est d’ailleurs tout cela qui fonde ma candidature. Il y a tellement de choses à faire pour aider le Comité national olympique de mon pays », a expliqué le premier candidat à déposer sa candidature au secrétariat du Cno, aux Deux-Plateaux les Vallons. C’est Me N’Goan qui a redonné vie au tennis ivoirien, après le départ du président Jean-Claude Delafosse.

Me N'Goan à l'extrême gauche, avec Palenfo, Thomas Bach président Cio, J. Claude Talon (Benin) lors de l'Assemblée générale de l’association des comités nationaux olympiques à Tokyo 2018
Me N'Goan à l'extrême gauche, avec Palenfo, Thomas Bach président Cio, J. Claude Talon (Benin) lors de l'Assemblée générale de l’association des comités nationaux olympiques à Tokyo 2018



Il est l'acteur principal de la renaissance du tennis ivoirien

Le tennis ivoirien existait à peine. L’époque des frères Goran et autres Ilou Lonfo était passée. Seul Valentin Sanon se débattait pour honorer le drapeau national. Les jeunes loups comme Irié Charles formés pour l’épauler avaient choisi la voie de l’école, aux États-Unis. Mais avec abnégation et perspicacité, le président Georges N’Goan et son équipe ont déployé leur plan de relance. Un document riche d’une quarantaine de pages qui a permis de découvrir, pour la première fois, en Côte d’Ivoire et en Afrique, les Écoles fédérales de tennis. Le but étant de préparer la relève, avec des jeunes filles et garçons de 8 à 12 ans. Avec Georges N’Goan, on a vu défiler, entre 2005 et 2009, des centaines de jeunes tennismen sur les courts du centre Arthur Ashe de l’Hôtel Ivoire. Des tournois des jeunes de la Cedeao aux tournois Futures Itf d’Abidjan, la Côte d’Ivoire était devenue la plaque tournante de la petite balle jaune. L’objectif étant de permettre aux jeunes ivoiriens formés dans les Écoles fédérales de se frotter au monde extérieur et de s’aguerrir. Ce n’était pas évident. Étant donné que le tennis n’est pas un sport d’équipe de masse. Beaucoup de joueurs formés se sont évanouis dans la nature. Mais le plan a payé. Puisque des garçons comme Eliakim Coulibaly ont pu sortir du lot. Et la Côte d’Ivoire qui n’avait plus disputé de compétition officielle en seniors sur le continent s’est signalée, l’année dernière, au Congo Brazzaville, en arrachant la qualification pour le Groupe 3 de la Coupe Davis-Afrique.

La dernière fois que les Ivoiriens avaient participé à cette compétition, c’était en 2009. Le quatuor composé de Sanon Valentin, Nyaba Lavry Sylvain, Koffi Francis et Koffi Bini Étienne défendaient, à l’époque, les couleurs ivoiriennes. « Une fois au Cno, j’ai voulu implémenter un certain nombre de choses. Nous avons élaboré avec toute l’équipe, un programme jeux de la jeunesse 2022. On avait même signé, en décembre 2019, un partenariat de parrainage pour une durée de trois ans avec la Maison de l’entreprise d’Abidjan-Plateau. Mais ne contrôlant plus rien au Cno, le deal avec la Cegci est tombé à l’eau », déplore Me N’Goan. C’est tout cela qui l’a poussé à briguer la présidence. L’idéal aurait voulu qu’il soit pistonné par le président Palenfo, hélas ! Il s’est brouillé avec son ancien mentor.



Le 26/04/22 à 17:46
modifié 26/04/22 à 17:46