L’Afrique connaît un réchauffement plus rapide que le reste du monde

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L’Afrique connaît un réchauffement plus rapide que le reste du monde

Le 26/04/22 à 16:55
modifié 26/04/22 à 16:55
Selon un document de la Banque Africaine de développement (Bad) que fratmat.info a consulté ce 26 avril 2022 à Abidjan, l’Afrique connaît un réchauffement plus rapide que le reste du monde.

Le texte indique que la température de surface du continent a déjà augmenté plus rapidement que la moyenne mondiale et, à l’avenir, les températures médianes des régions septentrionales et méridionales du continent pourraient augmenter de 3,6 oC si la température médiane mondiale augmente de 2 oC. Par ailleurs, le niveau de la mer s’est élevé plus haut sur le continent que la moyenne mondiale au cours des trois dernières décennies.

Selon le sixième rapport d’évaluation du GIEC, il est presque certain que le niveau des mers en Afrique continuera à s’élever, ce qui augmentera le risque d’inondations côtières. De plus, le Sahara, la Corne de l’Afrique et l’Afrique centrale devraient enregistrer des précipitations plus importantes et une augmentation correspondante des inondations pluviales, tandis que l’Afrique australe et l’Afrique de l’Est devraient observer des vitesses de vent tropicales plus élevées et davantage de cyclones de catégorie 4-5.

Près de 600 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à l’électricité

Aujourd’hui, près de 600 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à l’électricité et 900 millions n’ont pas accès à des installations de cuisson propres, la plupart dans les zones rurales.

Quatre Africains sur cinq cuisinent à l’aide de biomasse solide, ce qui entraîne environ 600 000 décès par an dus à la pollution atmosphérique domestique qui s’ajoute au défi de la déforestation. Pour croître et prospérer, l’Afrique a besoin de systèmes énergétiques modernes qui répondent aux multiples défis que sont l’accessibilité financière, la sécurité de l’approvisionnement et la durabilité.

Les goulets d’étranglement du secteur de l’énergie et les coupures d’électricité récurrentes coûtent chaque année l’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique et compromettent la création d’emplois, l’industrialisation et les investissements.

La nécessité de s’attaquer à cet énorme double défi que sont le changement climatique et les déficits en électricité, ainsi qu’aux problèmes connexes, justifie l’importance du thème proposé pour les Assemblées annuelles 2022. Le choix porté sur ce thème permettra à la Banque de jouer le rôle de porte-parole et de chef de file de la réflexion sur les deux problématiques de la résilience climatique et de la transition énergétique en Afrique.

L’Afrique peut mobiliser des ressources à grande échelle

À cheval entre la COP26 qui vient de s’achever et la COP27 qui sera abritée par l’Afrique, les discussions seront l’occasion de faire le point et d’avoir des échanges francs et opportuns. Elles permettront en outre de formuler des recommandations sur les voies et moyens par lesquels l’Afrique peut mobiliser des ressources à grande échelle pour atteindre les objectifs de résilience climatique et de transition à faible émission de carbone.

Le thème retenu permettra également à la Banque de faire face à l’un de ses engagements qui est d’accroître l’alignement stratégique et l’orientation opérationnelle en soutenant une transition vers un développement à faible émission de carbone et résilient face au changement climatique.

Source : Bad

Le 26/04/22 à 16:55
modifié 26/04/22 à 16:55