Le Pentagone – ministère américain de la Défense – a annoncé le 5 avril, l’approbation par le gouvernement américain, la vente à Taïwan d'équipement et de services de formation d'une valeur pouvant atteindre 95 millions de dollars pour la maintenance du système de défense antiaérienne Patriot de l'île que la Chine entend de voir réintégrer « la mère patrie ».

Cette annonce de l’administration Biden fait monter un peu plus la tension entre Washington et Pékin au sujet de Taïwan. Puisque qu’elle fait suite à un différend le 17 mars 2022, dans le détroit de Taïwan, lorsque le Shandong, un porte-avions chinois et le destroyer américain Ralph Johnson naviguaient au même moment dans la zone. Surtout que le Président américain, Joe Biden, a affirmé le 21 octobre 2021 que les États-Unis étaient prêts à défendre militairement Taïwan, en cas d’attaque par la Chine. Dans les heures qui ont suivi, le gouvernement chinois avais appelé Washington à la « prudence ».

L’on assiste à un positionnement un peu plus affirmé des États-Unis aux côtés des indépendantistes taïwanais après l’intermède de modération de l’administration Trump.

En avril 2017, le gouvernement chinois s'est même félicité d'une "gifle" infligée par Donald Trump à Taïwan, lorsque l’ancien président américain avait écarté un nouvel entretien téléphonique avec la Présidente taïwanaise Tsai Ing-wen. Alors que quelques semaines après son élection en novembre 2016 et juste avant son entrée à la Maison blanche, Donald Trump avait créé la stupeur à Pékin en acceptant de prendre un appel de Mme Tsai, rompant ainsi avec l'engagement des États-Unis de ne pas entretenir de relations avec des dirigeants taïwanais.