Nouveau texte réglementant le secteur des VTC : Les transporteurs réagissent

Le nouveau texte réglementant le secteur des VTC expliqué aux propriétaires et conducteurs de taxis-compteurs. (Ph: Dr)
Le nouveau texte réglementant le secteur des VTC expliqué aux propriétaires et conducteurs de taxis-compteurs. (Ph: Dr)
Le nouveau texte réglementant le secteur des VTC expliqué aux propriétaires et conducteurs de taxis-compteurs. (Ph: Dr)

Nouveau texte réglementant le secteur des VTC : Les transporteurs réagissent

Le 29/03/22 à 12:11
modifié 29/03/22 à 12:11
Le Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier a organisé une réunion d’information à l’intention des propriétaires et conducteurs de taxis-compteurs le lundi 28 mars 2022, à son siège à Treichville.

Face à l’essor du secteur des Vtc à Abidjan, les taxis-compteurs avaient enclenché une grève, le 2 novembre 2021, pour dénoncer une concurrence déloyale de ce nouveau mode de transport. Face à cette situation, le gouvernement est monté au créneau.

A cet effet, un décret a été pris par le gouvernement pour réglementer le secteur du transport urbain.

Le lundi 28 mars 2022, le Haut conseil du patronat des entreprises de transport a organisé une réunion, à son siège à Treichville, avec les propriétaires et détenteurs de taxis-compteurs pour leur expliquer le contenu du décret.

Selon Diaby Ibrahim, directeur général du Haut conseil, cette mesure est consensuelle et a été prise avec l’accord de tous les acteurs. « Le ministère des Transports ayant constaté un vide juridique dans le domaine du transport des Vtc, a échangé avec tous les acteurs du transport urbain. C’est à l’issue de ces consultations que ce décret a été pris. Nous sommes d’accord avec le nouveau texte », a-t-il souligné, sans détour.

A en croire Diaby Ibrahim, ce décret vient mettre fin au désordre dans le domaine du transport urbain.

Rappelons que selon le décret datant du 15 décembre 2021, toute entreprise de transport exécutant un service de transport par Vtc doit avoir des véhicules automobiles répondant à des conditions. Il s’agit notamment d’avoir un nombre de places de quatre à neuf personnes y compris celle du conducteur ; des véhicules âgés, au moment de son utilisation pour réaliser l'activité de Vtc, de cinq ans maximum à compter de sa première mise en circulation ; et d’avoir un moteur d'une puissance nette supérieure ou égale à 84 kilowatts ou 114 chevaux. Cette condition ne s'applique pas aux véhicules automobiles hybrides et électriques.

A la suite de ce décret, les acteurs du Vtc ont indiqué que ce texte élimine de fait 90% de l’actuel parc Vtc en Côte d'Ivoire. « Le Vtc, c’est minimum 40 000 emplois directs. Quand on regarde le texte tel qu’il est présenté aujourd'hui, il n’est pas du tout applicable. On nous demande d’avoir des véhicules de 114 chevaux, qui, sur le parc auprès des concessionnaires, commencent à partir de 14 millions de FCfa. Je ne sais pas quel investisseur mettra 14 millions FCfa pour acheter un véhicule. Le décret en réalité n’est pas forcément mauvais, il y a de bons points, sauf que certains sont à améliorer. Nous, notre position, c'est comment accompagner l’État au mieux pour faire asseoir la réglementation dans notre secteur d’activité », avait affirmé Kouamé N’Da, président de la Mutuelle des entrepreneurs de Vtc.



Le 29/03/22 à 12:11
modifié 29/03/22 à 12:11