Pêche côtière : Des experts réfléchissent à une meilleure implication de la femme

En Côte d’Ivoire, les femmes jouent un rôle décisif dans le secteur de la pêche côtière. (Ph: Dr)
En Côte d’Ivoire, les femmes jouent un rôle décisif dans le secteur de la pêche côtière. (Ph: Dr)
En Côte d’Ivoire, les femmes jouent un rôle décisif dans le secteur de la pêche côtière. (Ph: Dr)

Pêche côtière : Des experts réfléchissent à une meilleure implication de la femme

Le 28/03/22 à 14:24
modifié 28/03/22 à 14:24
Le rôle des femmes est particulièrement important dans les pêches côtières artisanales. Non seulement en raison de leur nombre, mais aussi, pour les différentes activités qu’elles y mènent. Cependant, elles font face à de nombreux défis. Elles sont exposées à des accidents fréquents. Leurs moyens de production sont souvent rudimentaires et les sites de transformation manquent pour la plupart, du minimum d’équipement et de matériel.

En outre, leur travail est souvent sous-payé, peu reconnu et leur contribution à l’économie est sous-estimée... C’est en substance, ce qui ressort de l’intervention des représentants de la Côte d’Ivoire, à l’occasion de la Conférence mondiale sur le secteur de la pêche côtière, organisée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao).

Cette conférence qui réunit, par visioconférence, les principaux coordonnateurs du programme « Initiative pour les pêches côtières (Ipc) » dans le monde, a pour but, de partager les progrès accomplis, les leçons apprises et les meilleures pratiques dans la gestion des pêches côtières, en lien avec la gouvernance et les chaînes de valeur. L’édition 2022 qui se tient du 21 au 25 mars, sur le thème : « Les femmes dans les chaînes de valeur des pêches », a permis aux experts ivoiriens, de partager, le mardi 22 mars, leur expérience, avec les autres participants.

Selon Koné Fatoumata, chargée d’études à la direction des pêches du ministère des Ressources animales et Halieutiques, le rôle de la femme dans ce secteur, se situe, notamment au niveau de la pré-capture, où elle préfinance les campagnes de pêche. Mais aussi, au niveau de la transformation, la vente, la revente locale, le transport du poisson au marché, et dans d’autres activités de soutien.

Pour elle, les difficultés rencontrées par les femmes, se situent, notamment au niveau de l’accès aux produits pour la commercialisation et la transformation, de l’accès au financement des activités. Comme solution, elle souhaite la mise en place d’un environnement plus propice à l’accès aux produits et au financement des activités des femmes, mais aussi, aux investissements privés.

Dans le même sens, Fatou Sock, coordonnatrice du projet IPC en Afrique de l’Ouest, a indiqué que les rôles clés des femmes dans la pêche côtière, se situent au niveau des activités post-capture comme la manutention après capture, la vente de poisson frais (mareyage), la transformation, le stockage, le conditionnement et la commercialisation. « Elles participent également à la collecte et à la préparation de l’appât ainsi qu’à la réparation des filets », a-t-elle précisé.

Pour sa part, Koné Aboubacar, administrateur national du projet Ipc, au niveau de la Côte d’Ivoire, a souligné que plus de 66% des femmes se lancent dans les activités liées à la pêche, sur fonds propre. Plus de 20%, procèdent par crédits de poissons. Quelques-unes par crédit formel, auprès des banques, des microfinances et autres crédits informels.

A l’en croire, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Cap-Vert (où il a mené son étude), les femmes contribuent efficacement, au développement durable de la pêche artisanale, et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des communautés de pêche.


Le 28/03/22 à 14:24
modifié 28/03/22 à 14:24