« Pérennisation du métier de pépiniériste de la filière hévéa’’. C’est le thème d’un atelier de réflexion qui a réuni les 22 et 23 mars dernier à Abengourou, une centaine de producteurs de plants d’hévéa de Côte d’Ivoire.

Il s’agissait pour ces acteurs du secteur agricole de trouver des pistes de solutions sur les diverses difficultés qui minent leur corporation et qui menacent sa pérennisation. A en croire Traoré Mamadou le président du collège des pépiniéristes professionnels de la filière hévéa de Côte d’Ivoire (Coppheci), ce métier qui, pourtant est le maillon qui se situe au début de la chaine de production du caoutchouc, connait de graves entraves.

Des disfonctionnements qui portent notamment sur les impayés des factures émises par les producteurs et le manque de financement dans ce secteur. Bien plus, il a révélé que le prix de l’hévéa à l’international subit une décote de 3% sur le prix de vente pour compenser la qualité de la production. Toute chose qui impacte négativement les retombées financières de toute la chaine de production. « Cette décote doit être supprimée puisque le caoutchouc de Côte d’Ivoire est l’un des meilleurs au monde » a-t-il affirmé.

A le suivre, de grandes résolutions sont attendues pour consolider le métier de pépiniéristes dans la chaine des valeurs en Côte d’Ivoire. En tout cas, selon lui, la politique de développement de l’hévéaculture ne doit pas se faire sans les pépiniéristes. Camara Issouf le secrétaire général de la fédération des producteurs de la filière hévéa de Côte d’Ivoire, a pour sa part, affirmé que le métier de pépiniériste n’est pas une activité de mode. Il nécessite, selon lui, qu’il soit intégré à l’association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (Apromac).

Z.N.