[En Direct] Guerre en Ukraine: Kiev se prépare, Marioupol espère l'arrivée d'aide humanitaire

February 24, 2022, Kiev, Ukraine: Ukrainian firefighters respond to the a rocket attack on a residential building attacked by Russian military forces during the invasion near Kiev. (Credit Image: © State Emergency Service Of Ukraine/Planet Pix via ZUMA Press Wire)
February 24, 2022, Kiev, Ukraine: Ukrainian firefighters respond to the a rocket attack on a residential building attacked by Russian military forces during the invasion near Kiev. (Credit Image: © State Emergency Service Of Ukraine/Planet Pix via ZUMA Press Wire)
February 24, 2022, Kiev, Ukraine: Ukrainian firefighters respond to the a rocket attack on a residential building attacked by Russian military forces during the invasion near Kiev. (Credit Image: © State Emergency Service Of Ukraine/Planet Pix via ZUMA Press Wire)

[En Direct] Guerre en Ukraine: Kiev se prépare, Marioupol espère l'arrivée d'aide humanitaire

Par (RFI)
Le 13/03/22 à 08:36
modifié 13/03/22 à 08:36
Au dix-huitième jour de l'invasion de l'Ukraine, dimanche 13 mars, les forces russes sont toujours aux portes de Kiev, qui se prépare à une « défense acharnée ». Sur le front diplomatique, la journée de samedi a été marquée par une inflexion, Volodymyr Zelensky évoquant une « approche fondamentalement différente » de la Russie lors des récents pourparlers.

Le site de la rédaction russe de RFI diffuse la radio publique ukrainienne (en langue ukrainienne) depuis la page d'accueil.

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Les points essentiels :

Sur le terrain, les forces russes tentent toujours d'encercler Kiev. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis une « défense acharnée ».

Plus au sud, des structures de santé ont été visés à Mykolaïv, dernier verrou avant le port d'Odessa. Marioupol, toujours assiégée, attendait l'arrivée dimanche d'un convoi d'aide humanitaire resté bloqué plus de cinq à un barrage russe samedi.

Des frappes aériennes russes ont frappé dimanche matin une base militaire de Lviv, près de la frontière polonaise, selon les autorités locales.

Sur le front diplomatique, Emmanuel Macron et Olaf Scholz se sont entretenus avec Vladimir Poutine au lendemain du sommet de Versailles. Leurs appels à un cessez-le-feu sont restés lettre morte, le président russe accusant les forces ukrainiennes de « violations flagrantes » du droit humanitaire. « Mensonges », a réagi la présidence française.

Volodymyr Zelensky a évoqué une « approche fondamentalement différente » de la Russie dans ses récents pourparlers avec les Ukrainiens, lors d'une conférence de presse à Kiev samedi, notant que Moscou ne se contentait plus de « juste poser des ultimatums ».

Le président ukrainien a estimé qu'environ 1 300 militaires ukrainiens sont morts depuis le début de l'attaque russe.


Les horaires sont donnés en temps universel (TU)

8h15 : « L'invasion russe ne s'est pas passée comme prévu »

Le rouleau compresseur russe devait tout emporter et Kiev devait tomber en quelques jours. Mais l'effet de sidération ne s'est pas produit, la logistique n'a pas suivi et la troisième puissance militaire au monde n’est pas parvenue à faire rapidement vaciller la petite armée ukrainienne.

[Lignes de défense] Premières leçons de la guerre d’Ukraine

7h47 : Après les bombardements, Mykolaïv, retient son souffle

Elle est le dernier rempart avant le port stratégique d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine. Après avoir été lourdement bombardée dans la nuit de vendredi à samedi, la nuit a été relativement calme. La ville s’est barricadée, rapportent nos envoyés spéciaux sur place, Clea Broadhurst et Jad el-Khoury.

Pour y rentrer, il faut passer plusieurs checkpoints et montrer patte blanche. Mais pas trop non plus, car le blanc est un symbole pour distinguer les soldats russes. Les soldats ukrainiens arboraient jusqu’à samedi sur leur bras un brassard de fortune, du scotch jaune entouré autour de leur bras. Mais après les bombardements, ils sont passés au scotch bleu pour se différencier des Russes.

Alors que les Russes progressent vers l’ouest de la ville, les gens continuent à fuir et les hôpitaux se remplissent de blessés. Les habitants de Mykolaïv ont presque l’habitude à présent du bruit des tirs, des bombes et de la dévastation. Le système de lutte anti-aérien résonne toute la journée. Dans les hôpitaux, lorsqu’une alerte à la bombe sonne, les gens prennent un sac, se rendent en marchant dans l’abri situé au sous-sol et attendent calmement que l’alerte cesse avant de reprendre là où ils venaient de s’arrêter.

07h30 : Bataille de la communication sur le nombre de victimes

Environ 1 300 militaires ukrainiens ont été tués depuis le 24 février, a déclaré samedi le président Volodymyr Zelensky, dans un premier décompte officiel fourni par les autorités ukrainiennes depuis le début de l’invasion. L’armée russe, elle, a perdu « environ 12 000 hommes », affirme le chef d’État. La Russie, de son côté, a annoncé le 2 mars son seul et unique bilan à ce jour de 498 soldats tués.

Au moins 579 civils ont été tués, selon le décompte samedi des Nations unies, qui soulignent que ce nombre est probablement très inférieur à la réalité.

07h02 : Dans la Pologne voisine, on craint la contagion

La Pologne, membre de l’Otan, a vu débarquer des renforts militaires américains sur des bases existantes ou dans des endroits où ils n’étaient pas présents. Ces soldats rassurent et inquiètent en même temps la population.

Notre envoyée spéciale Murielle Paradon s'est rendu à Jasionka, à une centaine de kilomètres de la frontière ukrainienne, où sont arrivés des renforts militaires.

Pologne: à Jasionka, le ballet incessant des véhicules blindés américains rassure les populations

06h46 : La base aérienne d'Ivano-Frankivsk ciblée par des frappes

L'aéroport d'Ivano-Frankivsk, dans l'ouest de l'Ukraine, a été visé par des frappes ce dimanche matin tôt, affirme le maire de la ville, Ruslan Martsinkiv, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook.

05h58 : Frappes contre une base militaire près de la frontière polonaise

L'administration militaire régionale de Lviv, dans l'ouest du pays, indique qu'au moins huit missiles russes ont visé le Centre international de maintien de la paix et de sécurité, dans la localité de Lavoriv, à une trentaine de kilomètres de la frontière. Jusqu'à présent, la région avait été plutôt épargnée par le conflit.

Le Centre n'a pas été visé par hasard, explique Vincent Souriau, du service International de RFI. Il s'agit en effet d'un terrain d'entraînement militaire où des milliers de soldats ukrainiens ont été formés par les troupes occidentales, et en particulier par l'armée américaine. D'après les données publiques consultées par RFI ce matin, les Etats-Unis ont mis en place à Lavoriv des programmes de formation au maniement des chars et véhicules blindés depuis 2015. Cinq bataillons ukrainiens s'y entraînent chaque année. C'est Barack Obama qui a noué cette collaboration après l'annexion de la Crimée en 2014.

Il y a un mois encore, plus de 150 militaires de la garde nationale de Floride se trouvaient sur cette base. Le Pentagone avait indiqué en février qu'ils seraient exfiltrés en cas d'invasion russe. Des questions se posent donc : restaient-ils des membres des forces spéciales américaines sur la base ? La Russie a-t-elle prévenue l'état-major américain avant de frapper ?

05h41 : Marioupol attend désespérément l'arrivée d'un convoi humanitaire

Vendredi, Médecins sans frontières (MSF) jugeait la situation de cette ville portuaire du sud de l'Ukraine « quasi désespérée », en manque de vivres, privée d'eau, de gaz, d'électricité et de communications. Deux jours après, Marioupol espère toujours l'arrivée ce dimanche d'un convoi d'aide humanitaire, resté plus de cinq heures bloqué à un barrage russe samedi en provenance de Zaporijia via Berdiansk.

Moscou reconnaît que la situation « dans certaines villes » a pris des « proportions catastrophiques », selon les mots du général Mikhaïl Mizintsev, cité samedi par les agences de presse russes. Mais le militaire a accusé les « nationalistes » ukrainiens de miner les zones résidentielles et de détruire des infrastructures, privant les civils de voies d'évacuation et de ressources élémentaires.

Des photos prises par le satellite Maxar donnent une idée de l'ampleur des destructions.

Une image satellite d'un quartier résidentiel de la ville de Marioupol, le 21 juin 2021.
Une image satellite d'un quartier résidentiel de la ville de Marioupol, le 21 juin 2021. REUTERS/MAXAR TECHNOLOGIES
Le même quartier après les bombardements.
Une image satellite d'un quartier résidentiel de la ville de Marioupol, le 12 mars 2022.
Une image satellite d'un quartier résidentiel de la ville de Marioupol, le 12 mars 2022. REUTERS/MAXAR TECHNOLOGIES

Une photo de la rue Zelinskovo, dans l'ouest de Marioupol avant la guerre.

Une image satellite de la rue Zelinskovo, dans l'ouest de la ville de Marioupol, le 21 juin 2021.
Une image satellite de la rue Zelinskovo, dans l'ouest de la ville de Marioupol, le 21 juin 2021. REUTERS/MAXAR TECHNOLOGIES
La rue Zelinskovo après l'invasion russe.

Une image satellite de la rue Zelinskovo, dans l'ouest de la ville de Marioupol, le 12 mars 2022.
Une image satellite de la rue Zelinskovo, dans l'ouest de la ville de Marioupol, le 12 mars 2022. REUTERS/MAXAR TECHNOLOGIES

04h32 : Le secrétaire général de l'Otan craint l'utilisation d'armes chimiques en Ukraine

Jens Stoltenberg, a déclaré dans un entretien au journal allemand Welt am Sonntag que la Russie pourrait utiliser des armes chimiques en Ukraine, ce qui constituerait un crime de guerre.

« Ces derniers jours, nous avons entendu des allégations absurdes à propos de laboratoires développant des armes chimiques et biologiques [...] Maintenant que ces allégations ont été faites, nous devons rester vigilants car la Russie elle-même pourrait planifier des opérations utilisant des armes chimiques. Ce serait un crime de guerre », écrit le Welt am Sonntag citant Jens Stoltenberg.

03h02 : « La guerre de Vladimir Poutine n’est pas une guerre contre l’Ukraine, mais contre l’Europe »

Le réalisateur ukrainien Sergueï Loznitsa était de passage à Paris. Le cinéaste ne cache pas son pessimisme pour l’Europe, face à cette guerre déclenchée par Vladimir Poutine.

Sergueï Loznitsa, cinéaste ukrainien: «L'Otan et l'UE n'éviteront pas la guerre»

00h57 : La relation Chine-Russie à l'épreuve de la guerre

La Chine se retranche derrière les principes de « souveraineté et d'intégrité territoriale » pour justifier ses très discrets efforts en faveur d'une solution pacifique. Elle prend bien garde de ne pas s'aliéner son voisin russe. Le chercheur Marc Julienne analyse la position chinoise au micro de Vincent Souriau.

Fréquence Asie - L'entente sino-russe à la lumière de la guerre en Ukraine

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modifié 13/03/22 à 08:36