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Lutte contre les maladies du riz : Un système de surveillance en temps réel mis sur pied
Les deux parties, la Côte d’Ivoire et l’Ouganda ont des intérêts communs. Il se trouve qu’au niveau de la Côte d’Ivoire le problème de la riziculture se pose avec une certaine acuité et à ce niveau, il faut savoir qu’il y a beaucoup de contraintes pour la production du riz. Parmi ces contraintes, celles qui sont liées aux maladies occupent une très grande part. Concernant ces maladies, il y a le virus de la panachure jaune du riz et surtout le plus important c’est le « Rice blast » qui est une pathologie limite la productivité du riz.
Des nouvelles pathogènes qui ont été découvertes.
Aussi bien en Ouganda qu’en Côte d’Ivoire, selon Pr Sorho Fatogoma, cette situation pose un problème de sécurité alimentaire quand on sait l’importance du riz dans le quotidien des africains particulièrement en Côte d’Ivoire. « Nous avons vu là une occasion de mettre en place un système pour suivre cette pathologie en temps réel », mentionne M. Sorho Fatogoma.
Comme résultat, l’on peut anticiper en mettant en place des mesures pour essayer de contraindre l’avancée de la maladie et limiter les pertes liées à cette maladie. Déjà avant même de parler de ce système, pour le chercheur, l’étude a permis de montrer qu’il avait une diversité de pathogènes en Côte d’Ivoire et en Ouganda. C’est quelque chose qui est très important. Il y a également des nouvelles pathogènes qui ont été découvertes. C’est-à-dire qu’au niveau de la virulence de la maladie, il était important de trouver des variétés qui soient résistantes à ces nouveaux pathogènes.
Des pathogènes se réfugient dans les mauvais herbes
En termes d’épidémiologie, lorsqu’il n’y a pas de riz, les pathogènes se réfugient dans les mauvais herbes qui sont autour et en période favorable ils viennent sur le riz avec un peu plus d’agressivité. Cette étude a été un canal pour montrer aux différents producteurs la possibilité qu’il y a de contrôler en leur donnant des conseils.
« L’on a travaillé avec les agents de l’Anader. Parce que c’est eux qui sont sur le terrain ici en Côte d’Ivoire. Ils nous ont permis d’avoir accès aux agriculteurs et on a donc donné des formations à ces conseillers agricoles qui eux relayent cela aux paysans. C’est une avancée positive pour les agriculteurs parce qu’avant de soigner une maladie, il faut savoir les causes », indique M. Sorho.
Soulignant l'intérêt de ce projet, il relève que ce n'est pas seulement que des structures de recherche qui étaient là. L’on agissait parfois en consortium. Il fallait travailler avec une entreprise privée qui a aidé à faire la géolocalisation et à concevoir l'outil qui permet de faire la surveillance sur un portail web. Et d’ajouter : « C'était un projet tripartie et chacun devait remplir sa part de mission ».