En Afrique et sous d'autres cieux, le conte n’est pas qu’un simple passe-temps. Il est un puissant outil pour distraire, éduquer et instruire. C'est ce qui est ressorti des deux spectacles de contes qui se sont déroulés lundi 7 mars à l'Institut Goethe à Cocody. Le premier animé par show Azazou, conteur camerounais, a été une ode à l'amour.

Pendant trois quarts d'heure, Show Azazou comme pris dans une transe a fait mieux que restituer une histoire. Il a permis au public de la vivre avec lui. "Je suis dans une démarche d'exploration" a-t-il affirmé.

Écouter show Azazou conter, c’est sentir le souffle de la forêt, comprendre le langage des animaux et avoir la capacité de parler avec les morts. Et les notes de la guitare de Ras N'gamo qui accompagne le conteur ajoute une peinture sonore à son histoire.

Le conteur a été au meilleur de lui-même lorsqu'il a attaché le français et son patois du Cameroun. Même sans comprendre, l'assistance a apprécié la sonorité des mots. Le deuxième spectacle de contes a été assuré par la compagnie Bak in Gado composé de Ange Grah, le conteur, Hervé Gbolougbeu au balafon, Aké Sampé aux percussions, et Sié Aka à la trompette et à la guitare.

"Toute parole est parole mais toute parole n'est pas la parole" c'est par ses mots prononcés en malinké que la compagnie Bak in Gado a entamé son histoire dénommée "Fatoumata".

Un conte habillé de belles chansons qui rend hommage à la femme africaine, fervente artisane du développement. Une histoire vient à propos au moment où partout dans le monde, l'on s'apprête à célébrer la Journée internationale des droits des femmes.